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Accueil / #18. Hautes-Pyrénées Géographie pittoresque et monumentale de la France. (1903) / hautes-pyrenees-geographie-pittoresque-et-monumentale-de-la-france_page_04

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Tarbes

Le monastère de Saint-Savin élevé par le comte de Bigorre, Raymond, remplace en 945 celui de Tarbes
Charlemagne qu’avaient détruit les pirates.
Au x1° s. le comte Bernard l” et le comte Bernard II, son fils et successeur, s’occupent à rédiger
les coutumes du pays (Fors cle Bigorre.) Diverses maisons possèdent tour à tour le comté,
suivant les hasards des mariages. Leurs titulaires sont en rapports suivis avec les rois d’Aragon;
ensemble ils combattent les Maures.
Quand le mouvement communal gagne le Midi, à la fin du XII’ s., c’est Bagnères-de-Bigorre
qui reçoit une première charte d’affranchissement; puis vient le tour de Tarbes, de Lourdes,
d’Ibos, etc. Les deux siècles suivants voient surgir de nouvelles bastides : Lannemezan,
Rabastens, elc. La difficulté des communications avait rendu indépendants de fait tous les
centres importants situés dans la partie s upérieure des vallées. Chaque pays traitait avec ses
voisins, au mieux de ses intérèts, sans consulter les comtes de Bigorre.
L’hérésie albigeoise gagna le pays et le comte de Bigorre, Gaston de Moncade, vicomte de
~égatif Dclie.
TARBES. – Cloitre Saint-Sever-de-Rustan dnns le Jardin Mussey.
Béarn, se rangea avec le comte de Toulouse contre les croisés de Simon de :\Iontfort. Après
bien des vicissitudes, il trouva plus de profit à renier sa foi et, en se convertissant, obtint la
levée de l’excommunication qui l’avait frappé. Un an après sa mort, sa veuve épousa le second
fils de Simon de Montfort, qui devint, de ce fait, possesseur du comté, à l’exception toutefois du
Château de Lourdes (t2lll).
Sous le règne de saint Louis, fut signé en ‘1258 à Corbeil un traité entre ce souverain et le roi
d’Aragon. Louis IX abandonnait ses droits de suzeraineté sur la Marche d’Espagne; le roi
d’Aragon, de son coté, ne conservait plus, au delà des Pyrénées, que la suzeraineté du Roussillon.
Il n’était nullement question dans ce traité du val français d’Aran, conservé en H98 par
!’Aragon, lors du mariage de. la comtesse Pétronille avec Gaston de l\Ioncade. Ce mème oubli se
renouvela sous Louis XIV, lors du traité des Pyrénées (-IG5ü).
Le comté de Bigorre étant tombé aux mains de Gaston VII de Béarn, le duc de Guyenne, roi
d’ . .\ngleterre, pour s·en emparer, ne trouva rien de mieux que d’acquitter la rente consentie par
Bernard l”‘ à réglise N.-D. du Puy-en-Velay, que d’autres prétendants s’étaient souvent empressés
de payer dan le même but. Mais Philippe le Bel intervint au nom des droits de sa femme,