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Accueil / #12 Le Lot et Garonne. Géographie pittoresque et monumentale de la France. (1903) / lot-et-garonne-1903-geographie-pittoresque-et-monumentale-de-la-france_page_04

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En 872, le premier duc héréditaire de Gascogne fut Sanche-Mitarra l”‘;
cinq ans plus tard (877), l’Aquitaine était annexée à la com·o11ne par Louis le Bègue. En
976, Guillaume Sanche donuait le comté d’Agen en apanage à son frère Gombaut, qui
joignit ainsi à son titre d’évèque celui de comte, que gardèr·eut également ses successeurs.
Les comtes de PéL”igord n’en restèrent pas moins leurs suzerains, tout en l’étant
eux-mêmes des ducs d’Aquitaine. En ‘1050 , run de ces derniers, Guillaume V, épousa
Brisque, fille d’un des comtes de Bordeaux, leurs vassaux.
De 1076 à 1082, l’Aquitaine fut parcourue par Arnat d’Oloron, prêchant la campagne
réformiste, puis par Robert d’Arbrissel. En ‘l 151 , saint Bernard vint y combattre le
schisme. En H37, Éléonore de Guyenne, fille de Guillaume X, épousa Louis VII; mai:-;
l’Aquitaine ne resta pas longtemps à la couronne : en 1152, Éléonore, répudiée par
Louis VII, épousait Henri Plantagenct qui, . en J l:J5 , devenait roi d’Anglctenc. Les
comtes de Toulouse ayant secoué le joug anglais, Ri chard Coem de Lion vint les combattre
e t termina la lutte en mariant sa soeur Jeanne à l’un d’eux, Raymond VI. 11 donnait
!’Agenais en dot à Jeanne, reconnaissait l’érection de la commune d’Agen et confiL”mait
les privilèges dont cette ville jouissait depuis longtemps Mjà.
En ‘1209, pendant la croisade des Albigeois, Agen voit partit” une armée pour la guerre
sainte, sous les ordres de l’archcvèque de Bordeaux. Le chef des croisés, Simon de
.Montfort, combattu en vain par Raymond VI , prend le chùteau de Penue et envahit
!’Agenais. En ‘1212 , l’évêque d’Agen, Arnaud de H.ovingha, lui fait ouvrir les por- tcs de la
ville ; Casseneuil résiste, mais est pris. En 1215, Haymond VI rep rend Agen, mais Simon
de Montfort le lui enlève à nouveau en triomphant à :\lurct. Simon créa alors à Agen et
dans d’autres villes de la région un poste de sénéchal. Après la mort de son père,
Amaury de Montfort eut à solliciter l’aide du roi , pour continuer la lutte contre les
comt~s de Toulouse. Les hostilités prirent Hn en 1229 après le traité de Paris, par lequel
Jeanne, fille aînée du comte de Toulouse, é tait promise à l’un des fils du roi, Alphonse,
avec l’expectative de plusieurs domaines de Raymond, dont !’Agenais. La mort c\e
Raymond mit ces domaines aux mains d’Alphonse. Quand, en ‘124’1 , ce prince l’ut investi de
son apanage, les seigneurs de !’Agenais s·unirent à ceux de la région et aux Anglais pour
résister aux Français ; mais, vaincus à Saintes, ils se soumirent (1 2-’18 ). L’année suivante.
une trêve fut conclue avec l’Angleterre. A la même époque (12W), un tribunal d’inquisi teurs
siégea à Agen; les persécutions contre les hérétiques furent cruelles: 80 personnes
furent brûlées en un jour à Agen. En ‘125 11, le roi d’Angleterre, Henri III, entama av er;
Louis IX des négociations qui durèrent cinq ans et se terminèrent en 1239 par le trait<~ de Paris, qui lui donnait entre autres l'expectative de !'Agenais. :\lais. en 127 J, Al pli on se étant mort sans enfant, Philippe le Hardi prévint le roi d'Angleterre et mit la main sur les terres qui devaient lui revenir ;·il les rendit à Édouard I"· par le traité d'Amiens (127~) ) . En '1295 une rixe entre Normands et Français, Bayonnais et gens des Cinque-Ports, amena Philippe le Bel à citer le roi d'Angleterre, comme duc de Guyenne, devant Je Parlement de Paris. Édouard envoya son frère, Edmond de Lancastre, proposer