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Accueil / #12 Le Lot et Garonne. Géographie pittoresque et monumentale de la France. (1903) / lot-et-garonne-1903-geographie-pittoresque-et-monumentale-de-la-france_page_07

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Pendant les guerres de religion, les protestants s’assemblèrent à Nérac sur l’ordre de
la reine de Navarre, Marguerite d’Angoulème. De son coté, Blaise de Montluc rassembla
les forces catholiques pour combattre les réformés. L’un de ceux-ci, Jérôme Vidocin,
fut brûlé à Agen par les catholiques; 500 personnes curent, dit-on, le même sort. En
‘1562, Montluc reprit Agen aux protestants qui s·en é taient rendus maîtres.
Charles IX maria en ‘1572 sa soeur, :\Iarguerite de France, au prince Henri de Béarn,
fils de Jeanne d’Albret, reine de Navarre. L’Agenais fut, avec le Quercy, la dot de Marguerite.
Mais cette réconciliation avec les pl”otestants dura peu.
·Henri fut fait prisonnier dans la nuit de la St-Barthélemy. En ‘1575, il s’échappa de la
cour et, par le traité de Nérac de la mème année et par la paix de Monsieur (1576), reçut
la souveraineté de la Guyenne. 11 dut s’emparer d’Agen et établit à Nérac son centre
d’opérations. En 1578, les habitants d’Agen ouvrirent leurs portes au maréchal de Biron ;
Henri, pendant ce temps, s’emparait peu à peu des Yilles de la région. La Ligue n’y trouva
pas d’adeptes, même à Agen, que i\Iarguerite de France tenta en vain d’entraîner et dont
elle fut chassée par les habitants. Agen, lîdèle au catholicisme, ne se donna à Henri que
lorsqu’il eut abjuré.
Les guerres avec les protestants continuèrent sous Louis XIII, qui vint assiéger
Tonneins en 1614. La révolte de ‘1621 le contraignit à sévir à nouveau; plusieurs places,
Nérac entre autres, furent démantelées.
La dernière agitation eut lieu lors de l’entrée du prince de Condé à Agen, dont les
habitants le forcèrent à s’échapper précipitamment.
Géologie – Topographie
Le département se pat’tage fort inéga lement en deux régions bien distinctes : au N., à l’E. et
au centre, une région de hautes collines; au S.-0. une région de landes, beaucoup plus busse et
d’une altitude peu variable. C’est surtout vers le dépa1’tement de la Dordogne que les collines sont
accidentées; c’est là aussi qu·est la pa1;Lie aride du dé parlement, avec ses causses et ses tai llis
de chênes. On y trouve le point culminant, 2ï0 m .. au signal de Bel-Air, s ut’ la limite de la Dordogne;
l’altitude est encol’C de 100 m. au N. de i\Ionlhnquin et de 200 m. au S.-S.-0., de !O:”i rn.
près de Cancon et de 2l8 au S. _\u :\i.-0. le lit de la Garonne n’est plus qu’à 6 m.; c’est le point
le plus bas du départeme nt.
Le Lot-et-Garonne relè,·e d;;u1s sa pl’Csque totalité de l’époque tertiaire. L’extrême pal’lie N.-E.
de l’arrondissement de Villeneuve appartient seule à l’époque secondaire, représentée pa1· des
terrains crétacés et jurassiques qui s·arl’ètent sensiblemen t à la hauteur de Monflanquin el de
Fumel. On y trouve des hauteurs de 2ï0 m. au N.-0. de l’entrée de la Lemance, de 2:i\J m. à l’O.
de Blanquefort, de 235 m. au N. de Gavaudun.
Tout le reste du départemen t est conslitué par des terrains tertiaires (miocène et 1)/iocè ne). Le
miocène est représenté au N. de la Garnnne par des sables du tongrien et de I’aquitanien et par des
calcaires des mèmes étages répandus smtout au 1\f. et au N.-0. Même jusque vers les vallées
de la Garonne et du Lot, les collines formées par ces terrains restent élevées; on trnuve des
cotes de ‘165 m. au confluent de la Garonne et du Lot (Pech de Beyre), de 2l5 m. au N.-0. de
Port-Ste-1\farie, de ‘161 m. au N. d’Agen (C1Jte de l’Ermitage), et, SUL’ le Lot, de 194 m. au N.-0. de
Castelmoron, tandis qu’entre celte ririère et la Garonne l”allitude oscille entre 200 et 230 m.
De l’autre coté de la Garonne, su r la rirn μ: .• on trouve des sables du miocène, mais plus
récents, puisqu’ils apparlicnncnt au /anghien . Ces ,:ables forment au S. les dernières pentes du
plateau de Lannemeza n, qui atteignent une ha;.:Leur maxima de 215 m. à Laplume et ont encore
132 m. quand elles s ‘arrètent contre b Garonne. au :\.-O. de Layrac. Tout au S.-0. enfin , en
dessous d’une ligne passant pat’ Cas leijaloux. Dnmawn. et confondue ensuite avec les cours de
la Baïse et de la Gélise, on entre dans la ré g-ion des landes, qui s’étendent sur un plateau dont
l’altitude moyenne oscille entre 120 et 1:,0 m. Ce platea u, couvert de pins et de chênes-liège. est
<:onstitué par des sables du pliocène arl'osés par plusieul's ruisseaux, grâce à une couche d'alios