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Périgueux qui s’illustra dans la défense de l’Aquitaine contre les
Normands et auquel ses prouesses valurent le nom de Taillefer. En 970, le comté devint,
par un mariage, possession de la maison de la Marche avec Hélie l”, qui unit à son nom
celui de Talleyrand. Il eut pour successeur Aldebert, que son acharnement contre le
comte de Blois entraîna jusqu’à Tours, où il échangea, dit-on, avec Hugues Capet le
fameux dialogue: « Qui t’a fait comte?» – «Qui t’a fait roi?»
A la fin du x;• s. les habitants de la Cité et ceux de Puy-St-Front se disputaient la
suprématie et obéissaient les uns à leur évêque, les autres à l’abbé de l’abbaye. La lutte
entre. ces deux pouvoirs dura jusqu’en ‘1240, date à laquelle un traité les unit. Ajoutons
que dès le x’ s. l’école épiscopale de Périgueux était célèbre.
Le schisme, qui avait fait son apparitio1i dans le Périgord, y fut combattu par
Robert d’Arbrissel. En H3l, Bergerac, Périgueux et Sarlat furent Yisités par saint Bernard,
qui parcourait alors l’Aquitaine pour combattre les doctrines de Henri de Lausanne. Ces
dernières avaient ralli6 de nombreux adeptes, notamment à Périgueux et à Sarlat. C’est
PÈRlGUEUX. – Ancien autel. (Sarcophage dans Je cloitre Saint-Fronl.)
à peu près à cette même époque, du Xl’ au xn• s., que s’élevèrent les principaux monastères
: l’abbaye augustine de Châtres, l’abbaye de St-Jean-de-Côle et celle de Tourtoirac
datent du x i• s.; l’abbaye augustine de Chancelade (Cancellata) fut fondée en H28 ; un
couvent de religieuses de Cluny le fut en H’l5 à Li~·neux; en ‘1153 fut créée, pour les
Cisterciens, l’abbaye de Pérouse, près de St-Saud-Lacoussière; sont encore du xn• s. le
monastère de St-Amand-de-Coly; l”abbaye de Boschard, près Villars ; le prieuré de
Badeix, à St-Estèphe, et celui de Sadillac.
Le territoire du département, uni à la couronne de France par le mariage d’Éléonore
d’Aquitaine, fille du duc Guillaume X, avec le roi Louis VII, en fut séparé à nouveau du
fait de son diyorce et de son second mariage avec Henri Plantagenet. Lors des soulèvements
c.e la ré!,\’ion contre la domination anglaise, Périgueux fut pris par Richard Coeur
de Lion ; en ‘l 188, une nouvelle rébellion des . barons d’Aquitaine leur attira les ressentiments
de Richard, qui en H!J4 dut revenir à l’assaut. Il fut aidé dans cette tâche par le
mercenaire Mercacher qui, en ‘1184, lors de la ligue des seigneurs contre la confrérie des
« Capuchonnés », avait saisi cette occasion pour massacrer les habitants de St-Pardoux
et d’Exc1deuil. Le Niercac..1ei· se retira dans la suite dans sa seigneurie de Périgord et
combla de bwnfaits l’abbaye de Cadouin, fondée en H’l5. En ‘1204, Hélie de Périgord fit
