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Accueil / #10 Dordogne. Géographie pittoresque et monumentale de la France. (1903) / dordogne-1903-geographie-pittoresque-et-monumentale-de-la-france_page_15

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craie glauconieuse, de calcaires jaunes. Entre la Vézère et la Dordogne, ces terrains s’élèvent
jusqu’à 299 m. au Signal de Meyrignac, à 293 m. à Pierre-B rune, à 289 m. au S. de Rouffignac.
Au S. de la Dordogne, ils atteignent 387 m. près d’ûrliac· et 503 m. au N. de La Trape.
Le reste du département, enfin, relève de l’époque lcrtiafrc. On y trouve des marnes et des
molasses du miocène à la base et des calcaires d’eau douce au plafond. La partie N., la Double,
est la plus pauvre comme sol. L’altitude y varie de 140 m. vers Mussidan, à 4 m., point le plus
bas, à la sortie de la Dordogne. Quelques îlots de la même époque, formés d’argile, de sable ou
de cailloux roulés à minerai de fer émergent des terrains secondaires à Belvès, St-Cyprien,
Excideuil et Nontron.
Hydrographie
Les eaux du département se partagent fort inégalement entre deux bassins : celui de la
Gironde, de beaucoup le plus important, et celui de la Charente.
Bassin de la Gironde. – La Garonne ne touche pas le département ; les eaux qu’elle en
reçoit lui sont apportées par un affluent du Lot, l’ Allemance, et par le Dropt, pour une faible
partie et, pour le reste, par la Dordogne.
L’Allemcince laisse Villèfranche-de-Périgord à environ 1500 m. sur sa rive g. et ne tarde pas à
r1uitter le département pour celui de Lot-et Garonne où elle rejoint le Lot.
Le Dropt nait près de Capdrot, passe au pied de Monpazier e t, après ·12 kil., pénètre clans le
département de Lot-et-Garonne. Il rentre en Dordogne à un peu plus de 2 kil. à 1’0. de Castillonnès
et lui appartient pendant 24 kil. environ, dont ’14 le séparent du Lot-et-Uaronne; il passe
ii Eymet, point à partir duquel il est rendu navigable par des barrages et quitte le département
au confluent (rive clr.) du ruisseau de Lescouroux
La Dordogne, née clans le Puy-de-Dome, a cléjü séparé le Cantal de la Corrèze traversé en
partie ce dernier département et celui du Lot, quand elle arrive dans celui qui lui a emprunté
son nom. Elle lui parvient par 80 m. environ en amont de Cazoulès et pendant 3 kil. 500 m. ne
lui appartient que par sa rive dr. Abandonnant au département ses cieux rives au confluent
(rive g.) de la Fenolle, elle coule vers le S.-0. dans une belle vallée qui s’étrécit vers Aillac; elle
fa it alors de nombreux méandres, pnsse au pied de la hauteur r1ui porte Domme, dans. un sile
admirable, et, à partir de ce point, garde, malgré ses dé tours, une direction générale E. à O. Sa
vallée s’élargissant, elle laisse St-Cyprien à moins de 2 kil. sur sa rive dr. , reçoit (rive dr.) le
tribut de la Vézère, décrit trois grands méandres consécutifs, dont le troisième voit se détacher
de lui le canal de Lalinde, des tiné à évi ter les rapides de Lalinde : Gmnd Tho1·et, de 2 m. 82 de
pente, près de Pontours; Saul de la Gratusse, de 3 m. 25 de chute, a Lalinde ; les Pes1Jueyroux enfin,
à St-Capraise-de-Lalinde, de 2 m. 65 de pente. Sa vallée s’élargit ensuite sur la rive g. puis sur
la rive dr. et bientôt la Dordogne arrive à Bergerac qu’elle sépare du faubourg de la Madeleine,
sur la rive g. A St-Pierre-cl’Eyraud, elle n’appartient plus au département que par sa rive clr. et
jusqu’à sa sortie elle n’y arrose plus cle ville importante. Son confluent avec la Lidoire, par 4 m.,
marque la fin de son cours clorclognais (165 kil.) à moins de ‘l kil. en amont de Castillon; elle va
rejoindre ensuite la Gironde au Bec-d’Ambès.
Ses affluents sont : (rive g.) la Germaùie dont les cours s upérieur et moyen appartiennent au
département du Lot, où elle nait à Gourdon – (rive dr.) le LYéa – le misseau de Vitra~ qui , sous
le nom de Cuze, vient de Sarlat – (rive g.) le Céou, originaire. du Lot et qui, dominé par d’assez
hautes collines, boit (rive g.), outre la source de Bou•ic, la Lausse – (rive g.) la lVau~e, qui coule
au pied de Belvès et s’augmente cle nombreux rmsseaux – (rive dr.) la Vé~ère – la Rège qui ne
mérite de mention que pour les gaz inflammables qui s’échappent de ses eaux – (rive g.) la
Coii•e. qui passe au N.-0. cle Beaumont – le Couillmt – la Conne, qui naît au N. cl’lssigeac et finit
à 2500 m. en amont de Bergerac – (rive dr.) en aval de Bergerac et du Grand Barrage, les eaux
dérivées du Caudau grossi (rive g.) cle la Louyre, dont la source est voisine de celle du C:rn clou
et qui passe à St-Alvère et (rive dr.) du Merméloit – (rive dr.) l’Eyraux qui contourne à l’O. la
colline cle Laforce et finit en face de la GaiYlonnette, qui coule au N. de Sigoulès et boit (rive g.)
le Marland accru (rive dr.) de la Basage – (rive clr.) la Gayne qui reçoit dans son dernier kil. une
branche issue de !’Eyraud – le Lestrop qui laisse Vélines à moins de 1 kil. sur sa rive g. – à