L’altitude y décroit rnpidement: elle est de ïùl .111. à l’E. de la Trnnquière, de 4li m. à la CapelleMarival,
d’envirnn 300 m. enfin à Livernon, oü s·arrètent ces Lerrai n'”.
Les terrains terticâres sont encore moins bien représentés l[ uc les précédents; ils forment
dans J’arrond. de Cahors (cantons de Lalbenque, Ca s telnau, ?llontcuq) des coll ines orientées du
N.-E. au S.-0., qui atteignent 134 111. au S. de ?llontcuq, 2li8 111. au N. de Castelnau et 2Dü 111. au
S. de Lalbenque. C’est la région du Bas-Quercy, q ui relève du miocène aqu itcin icn .
Tout le reste du département relève des terrains seconcluires, représentés s urtout par du calcaire
oolithique. La région qui s’étend, suivant le méridien , au centre du dépat·te rnent, est celle des
causses, aride et sèche, véritable cril.Jle où les eaux des rivières di s paraissent clans des cloups eL
des igues pour reparaitre ensuite pae siphonnement dans des sou rces ‘ou gounres. Là s’étendent:
Je causse cle Jfartel, au N. de la Dordogne; le causse cle Gramat, entre la Dordogne et Je Lo l ; le
causse cle Limogne ou de Cahors, au S. du Lot. Le calra ire de ces causses est lié aux terrains
primitifs par une bande de terres lias iques (argiles, marnes supt’a-liasiqucs rlu toltr·cicn) qui
viennent s’achcvct’ o.;011Lt’e le bajocicn de l’oolithe. Snr ces terrains imperméables, l”eau des rivières
couic un peu plus longtemps : c’est la Limargue, la région la plus ferti le des o.;au sses.
Le caiisse cle Mcwtel est le moin s important, pour ses gouffres comme pout’ son étendue ; on doit
cependant y citer la source du Blagom, dont les i;rncs a!Lernent avec celles de la source du
Boule t, Loute voisin e. L’altitude y osci lle entre ~OO et 3ü0 m. Le causse de Gmmat ou de Rocamadow
· est le plus grand cl le plus cmieux; il ne eompte pas moins de ·1;,;; grolles et de ~3 gouffres
ou igues, dont le plus i;élèbre, par de récentes explorations e t la facilité avei; laquelle on le
vi s ite actuclle1uent, est le gouffre cle l ‘acl i rac, <1u i s·ouvre ~t 11 kil. N.-E. de Tiocamadour par Lill
trou de ·l lù m. de circonférence et dont le point le plus bas es t à -103 m. de la s urface üu soL
La partie la plus sauvage de ce causse, la flraunhic. s"ètend dans le triang le formé pa t' Gramat,
Lal.Jastid c-Murnt e t Livernon ; 1;; igues y sont r~part,is. Les gouffres les plus beaux sont ceux de
Hoquc de Corn , de lk rnillon, üu Saul-de-la-Pucelle, de Bède, etc.; les pertes les plus célè bre ~ .
celles de la Théminc5 e t de la Thémine ttes. Le point cnlminant du causse atlcint H7 m. à
Labastide-~lurnL; l"a!Lilude moyenne <·~ t de .@ù m. Le causse de Limogne ou de Cahots voit
s out·drc la Divonne, ali111entée sans doute par le lac souterrain üe l'igue d'Arcambal. Le causse
dit cle <.;"jarc possède le gouffre üe Lantouy et cell!i de Loule, à !'O. desque ls un point a tteint
385 m.
Il n·y a a ucun te rrain de transition entre l'oolithe et Je miocène; au contraire, à r o. du causse
de G1·a rnaL, des collines ct·ayeuscs 01·ientées vers la Dordogne ou vers le Lot, l'unissent au
1-ci T:lin <:rèlacé qui, du département de la Dordogne, déborde légèrement sur celui du Lot jusque
Yc rs G o~ 1rüon et Puy-l'Évèr1ue. Leur altitude moyenne est de 2:JO m. environ.
Hydrographie
Toutes les eiim:: du département vont à la Garnnne, soit directement, soit par le Tarn, le Lot.
ou la Dordogne.
La Garonne ne touche pas le département; son point Je plus proche en est à '25 kil. environ.
De mème, le Tam passe it 13 kil. du point oü Je Lemboulas entre en Tarn-e t-Garonne. IL
reçoit du département (rive cl.), pat· L\ veyrnn : le Valat, qui disparaît peu après sa source et
reparaît en Tarn-et-Garnnne sous Je nom de Bonnette - le ruisseaii de Cantay1'ac, une des
branches de la Lère, qni sert un instant de limite au département. Le Tarn reçoit directement :
Je Lemboulas, is~ u du causse de Cahors, au S.-0. de Lall.Jcnque et dont Je principal affluent
(rive dr. ), la Lutte, n·a que son cours supérieur et moyen dans Je département, où elle passe à
1 kil. S.-0. de Caslelnau.
La Garonne reçoit ensuite : la Barguelonne, dont Je cours supérieur seul est au département et
qui, hors du départemen t. élbsorbe (rive dt· .) la Petite-Barguelonne, qui passe à moins de '2 kil. O.
de Montcuq et se gross it (rive g.) en Ta rn-e t-Garonne, du Lendou - la Séoune, qui n'a que ses
sources dans le départemeat - Je Lot. ·
·Le Lot a déjà traversè la Lozère et l'Aveyron et séparé ce dernier département de celui du
Cantal, quand il pénètre dans cel ui du Lo t. par environ '167 m. Il serpente tout d'abord dans une
vallée profonde, s uiri s ui· sa ri rn g. par la limite de l'Aveyron ; puis, sur cette i;nème rive, sa
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