Dernières nouvelles
Accueil / #13 Aveyron. Géographie pittoresque et monumentale de la France. (1903) / Aveyron-1903-geographie-pittoresque-et-monumentale-de-la-france_page_01

Aveyron-1903-geographie-pittoresque-et-monumentale-de-la-france_page_01

Nom – Situation
TROIS rivières importantes, le Lot, l’Aveyron et le Tarn, arrosent
ce département, qui emprunte son nom au second de
ces cours d·eau; appellation justifiée d’ailleurs, puisque l’Aveyron
y prend sa source, traverse trois des cinq arrondissemenls
qui le composent et contourne en grande partie son
chef-lieu Rodez. De plus, au point de vue de la longueur du
parcours dans le département, c’est encore l’Aveyron -qui
occupe le premier rang. Il appartient à la région du S.-0. de
la France ; sous le rapport de l’étendue, il est au G• rang.
D”une manière générale, il affecte la forme d:un trapèze dont les côtés parallèles sont
inclinés du ~.-E. au S.-0. Le plus grand mesure 90 kilom ., de la pointe N. de l’arrondi
ement d”Espalion à la pointe O. de celui de Villefranche-de-Rouergue; le plus petit
n·a que 48 kilom., de la pointe S.-E. de l’arrondissement de Millau à la pointe S. de
celui de St-Affrique. Les deux diagonales ont à peu près la même longui: ur, 141 kilom.
du .. au S. et 139 du N.-0. au S.-E.
Il a des limites naturelles: au N. le Brezons sur 8 kilom. , la Truyère sur 7, le ruisseau
de Lebon sur 4 kilom. en deux fois ; à l’E. 4 kilom. du cours du Tarn, 12 de la Jonte, 4 de
la Dourbie, 4 de la Virenque; au S. 8 kilom. de !’Orb, 10 du Rancé., 5 du Tarn; à l’O.
34 kilom. du cours du V!aur, 2 de l’Aveyron et 35 du Lot; enfin au N.-0. ‘lG kilo m. du
Goul. Il est borné au N. par le département du Cantal, à l’E. par ceux de la Lozére
et du Gard, au S. par celui de !’Hérault, au S.-0. par celui du Tarn ; à 1’0. par celui
de Tarn-et-Garonne, au N.-0. enfin par celui du Lot.
Il a été formé en 1790 du Rouergue, pays qui dépendait de la province de Guyenne.
Histoire
Les monuments mégalithiques encore debout sur le sol de l’Aveyron sont p.ombreux;
ci tons dans l’arrondissement de Rodez deux dolmens à Colombiès, des mégalithes à
Sainte-Radegonde, le dolmen sous tumulus du Genevriei· à Salles-la-Source, la pierre
branlante de Peyrelevade à Salmiech; dans l’arrondissement de Millau, des dolmens à
Buzeins, qui compte en outre 14 tumuli, d’autres dolmens à la Cavalerie, à Lavernhe, à
Montjaux, à Sauclières et à Villefranche-de-Panat; dans l’arrondissement de Villefranchede-
Rouergue, des dolmens à Martiel et à Salvagnac-St-Loup; dans l’arrondissement
d’Espalion, la pierre branlante de Béo-Bédène à Florentin; dans l’arrondissement de
Saint-Affrique, enfin les nombreux dolmens de Cornus, ceux de Tiergues, de Boussac
et de Truans à St-Affrique, le menhir élevé de Peyro-Plantado avec les dolmens des
Rafènes et de Peyraude à Sainte-Eulalie-de-Cernon. L’origine de tous ces monuments est
attribuée à la tribu des Ruloeni, d’origine celtique, qui occupait la région au I V” s. av.
J .-C. Les Rutènes tiraient ce nom de la couleur rouge de leurs cheveux. Leur ville principale
était Segodunum (Rodez). Quoique sans doute aussi peu peuplé à cette époque que
de nos jours, le pays renfermait des mines d’argent. Des tt’oupeaux de brebis erraient
sur les causses et leur lait servait à fabriquer des fromages réputés. Les archers rutènes
jouissaient d’une certaine célébrité; l’armée de Bituit, qui. combattit en 121 av. J.-C.