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hisseurs au delà des Pyrénées. Les ducs d’Aquitaine Hunoald et Waïfre entrèrent alors
en lutte avec Charles Martel d’abord, puis avec Pépin le Bref, au sujet du Rouergue. P épin
l’enleva à vVaïfre en 768; puis Charlemagne y créa des comtes, qui devinren t héréditaires
à partir de 800 et dont le premier fut Gilbert. L’un de ses successems, Frédelon ,
joignit à son titre celui de comte de Toulouse et devint le chef de· cette illustre maison.
Ce ne fut toutefois qu’en ‘1066 que le comté de Rouergue fut définitivem ent réuni à
celui de Toulouse dans la personne de Hayrnond IV, qui l’avait disputé à son frère Guil-
RODEZ. — Maison (Rue St-Just). Escalier et Galerie.
laume e t lui avait abandonné
d”abord le comté de Toulouse
pour en reprendre possession
ensuite. En ol095, le mème Raymond
IV engagea une partie
de ses États du Rouergue à
Richat·d, vicomte de llil! au,
pour couvrir les frais cl”une
croisade. Ce fut là rorigine du
comté indépendant de Rodez,
qui comprit alors le Bourg,
séparé de la Cite, propriété de
l’évèque, par des mmaillcs percées
de portes. Outre llillau ,
Richard gouvernait le Sévéraguais,
le Laissaguai s, une pat·tie
du Larzac et les environs
de St-Affrique, de Brusque, de
Camarès et de Belmont. Deux
maisons se succédèrent dans
le gouvernement du comté: la
maiso n de Rodez, qui compta
huit comtes et la maison d’A1·magnac
qui lui succéda en 132ï .
L’Aquitaine étant passée aux
mains des comtes de Poitiers,
l’un d’eux, Guillaume, dont la
femme é tait fllle d’un comte
de Toulouse, prétendit avoir
des droits sur les comtés de
Toulouse et de Rouergu e, puis
les enleva à Bertrand, successeur
de Raymond IV (‘1098) .
Au xn’ s. la vi comté de llillau passa aux rois d’Arago n. Guillaume, qui n’avait pu conserver,
le comté de Rouergue, s’unit alors à Béranger d’,ragon et ré ussit à reprendre cc fief
au second fils de Raymond IV, Alphonse Jourdain, qu’il battit t’t Toulouse (1114). Six ans
plus tard, Alphonse Jourdain rentrait clans ses États.
En 1’153, llillan reçut des premiers rois d”Aragon ses premières chartes communales
et fut administré par des consuls. D’autres villes de la région s’établirent 6galement en
communes. De cette époque date encore la fondation d’un certain nombre d’abbayes,
parmi lesquelles nous citerons celles de Bonnecombe (1’162) à Coraps-la-Grande-Ville,
celle de Bonneval (H 4ï) au Ca yrol , celles de Lavernhe, de llontjaux, de Nant, de Saint
