Dernières nouvelles
Accueil / #13 Aveyron. Géographie pittoresque et monumentale de la France. (1903) / aveyron-1903-geographie-pittoresque-et-monumentale-de-la-france_page_08

aveyron-1903-geographie-pittoresque-et-monumentale-de-la-france_page_08

font partie de la ligne de partage des eaux entre l’océan Atlantique et la mer Méditerranée, en
occupent l’extrème pointe S.-E., vers les confins de celui de !’Hérault. Dans son ensemble, il est
constitué par une série de plateaux et de causses élevés, principalement au N. et au S., séparés
par des vallées généralement orientées de l’E. ·à l’O. dans la partie méridionale et centrale et du
S.-E. au N.-0. dans la partie septentrionale. Un certain nombre de chaines de montagnes
jalonnent les plateaux et les causses.
La plus importante est la chaine des !\fonts d’Aubrac, d’une a!Litude moyenne de 1100 m., qui
occupe la partie N.-E. du département et va se relier dans ceux du Cantal et de la Lozère, aux
monts de la Marge ride. C’est là que se trouve le point culminant du département (1451 m.), à la
li sière commune à l’Aveyron et à la Lozère, presque vis-à-vis du Signal de Mailhebiau (147’1 m.)
en Lozère; plus au N. un autre sommet atteint 1442 m. aux Truques d’Aubrac. Sur les plateaux
herbe ux avoisinant Aubrac, sur lesquels sont disséminés des burons nombreux, estivent des
troupeaux de vaches et de moutons; Aubrac lui-même est devenu une station importante pour
les cures d’air; on y trouve un sanatorium pour les personnes atteintes de maladies de poitrine.
Des flancs abrupts des monts d’Aubrac, qui s’étendent sur près de 60 kilom. en longueur avec
une largeur variant en tre 30 et 40 kilom., s’échappent de nombreuses rivières coulant dans des
vallées profondes, resserrée s, piLLoresqués, gagnant la Truyère ou le Lot. De belles prairies ou
des bois les reco uvre nt. Au centre du département, sur la rive g. de l’Aveyron, court la chaine
des Palanges, recouverte de landes, se soudant au Pal (1157 m.) (au S. de Sévérac-le-Château), à
la chaine du Lévezou, en formant avec cette dernière un angle droit. Son point le plus élevé
(-t02!J m.) est près de Lavaysse; puis l’altitude descend rapidement à 450 m., près de l’Aveyron.
La chaine des Palanges projette vers le Viaur des contreforts séparés enLre eux par des affluents
de l’Aveyron. La chaine du Lévezou descend vers la rive d. du Tarn, va rejoindre les montagnes
de !’Albigeois et s ‘abaisse graduellement dans cette direction. Au N. de Mipau, le Puech
cl’Ondon n’est qu’à 885 m.
Au S. du département enfin, pénètrent des ramifications des Cévennes, dont la cote la plus
élevée ( 1110 m.) se trouve au Signal de Merdellou; plus au S. le Pic de St-Amans-de-Mo unis
a.tLein t 1007 m.
Les plateaux ou causses ont reçu des appellations différentes. Au centre, entre la rive g. de
l’Aveyron et la rive d. du Tarn, est la région du Ségala au sol pauvre, ne tolérant guère que la
culture du seigle (d’où son nom). Son altitude varie de 609 m. à l’O. de Réquista à 1003 m. près
de Sall es-Curan. A l’E. de la voie ferrée de Rodez à Sévérac, s’étend le causse de Sauveterre,
dont le département ne possède que le flanc occidental et qui projette dans cette direction un
import:int éperon, qui constitue le causse du Comtal ou de Rodez. Le sommet le plus élevé du
causse de Sauveterre dans le département (98~ m.) se trouve au N. de Sévérac. Le causse Noir
(870 m.) est situé au S. du précéden t, entre la .JonLe (rive g.) et la Dourbie (rive d.). La .Jonte eL
Je Tarn avec leurs affluents découpent le causse en monolithes de form es singulières, donnant
un aspect étrange à celte région. Tel est en particulier Je chaos de rocs fantastiques appelé
Jl!Jontpellier-le-Vieux, qui occupe une s urface de 120 hectare s s ur la rive cl. de la Dourbie. Le
causse du Larzac, d’une étendue de 120 kilom. carrés, limité par la Dourbie, le Tarn, le Cernon
et la Sorgues, est le plus considérable; il est à l’altitude de 800 m. environ. Entre le Cernon et
le Dourdou se trouve le causse de St-Affrique. Vers l’extrémité occidentale du département, à
1’0. du ‘ségala, la région des causses du Quercy est peu importante; elle commence au delà de
Villefranche-de-Rouergue, pour pénétrer de s uite clans le département du Lot. Son altitude la
plus élevée n’atteint pas 350 m. Comme on le voit par ce qui précède, la pente du département
est orientée de l’E. à l’O. Ajoutons que sur les causses pierreux on rencontre fréquemment des
crevasses d’ouverture variable, ou tendouls, sortes de gouffres où disparaissent les eaux de pluie.
Au point de vue géologique, deux formations principales se partagent le département : les
roches primitives et les roches jurassiques. Les premières occupent la partie centrale, des sources
du Viaur à l’E., à la limite du Tarn-et-Garonne à !’O. et comprennent des gneiss et des micaschistes;
au N. l’isthme granitique de Decazeville les rattache aux roches cristallines du Cantal;
au S. clans les cantons de St-Sernin et de Belmont, un massif triasique coupé de quelques îlots
jurassiques les relie aux schis tes argileux et ardoisiers du canton de Camarès; le trias enveloppe
encore le causse oolithique de Rodez et du pays d’Olt. Les sommets des Monts d”Aubrac sont