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Le département ressortit encore à l’arrondissement mrnéralogique de Toulouse, sous-arrondissement
de Rodez (division du S.-0.); à la 8• région agricole (S.), à la 28• conservation forestière
(Aurillac) et à la 9• inspection des Ponts et Chaussées.
Agriculture
Sur le sol élevé et pauvre du département, le seigle a été longtemps au premier rang des
céréales cultivées; grâce aux progrès réalisés dans les méthodes de cu!Lure, c’est le froment qui
en a pris la place aujourd’hui. La culture des légumineuses n’est pas très importante, celle de
la pomme de terre l’est davantage. La véritable richesse du département reside dans l’étendue
de ses prairies naturelles et de ses herbages qui no urrissent, dans la belle saison, de nombreux
troupeaux de vaches et de moutons.
En ‘1900, les cultures industrielles n’ont compris que Je colza, le chanvre et le lin. La mèrne année
la vigne a occupé 12458 hectares, ayant produit 158166 hecto!. de vin. Les vins rouges d’Entraygues,
de St-Georges-de-Luzençon, de St-Rome-de-Tarn et les vins blancs de Bouillac et de
Najac sont les plus eslimés. La produclion du cidre s’est élevée à 41.707 heclol. Dans le Ségala
principalement, se trouvent des châtaigneraies dont les fruits forment un appoint considéra ble
dans l’alimentation du pays. En 1900, cette production s’est éleYée à 3GO 128 quint.; le reste de la
production fruitière comprenait 27 32’1 quint. de noix, 89 6’11 de pommes à cidre, 5 705 de prunes
récoltées surtout dans la vallée du Lot. En outre, la production en feuilles de mûriers a altei nt
·1757 quint. Sous les châtaigneraies, on récolte des champignons et surtout des morilles ; on
trouve également des truffes dans la partie occidentale du déparlcment. La flore des plaleaux
et des causses est très variée et compte un grand nombre de planles médicinales.
La surface des bois et forèls dépasse 85 000 hectares, sur lesquels on compte 3378 hec t. de
forèts domaniales et 7.658 hect. 26 de forèls communales, sectionnales et d’établissements
publics. Les premières sont au nombre de 6 et les secondes de 88.
L’espèce chevaline était représentée par H 800 animaux. Rodez possède un haras; on compte
9 stations de monte réparties dans le déparlement, qui produit surlout des poulains de trait et
des mulets. Celte dernière espèce comprenait 2547 sujets et l’espèce asine 2410. On complai t
‘198579 animaux de race bovine, dont 318″19 boeufs de travail et 2118 à l’engrais, 93.0l8 va c he~,
principalement de la race d’Aubrac pure, pour lar1uelle existent des concours spéciaux. La production
du lait s’est élevée à 448 \l36 hecto!. La race oYine comprenait 635 775 animaux, dont
140450 brebis estivant sur le plateau d’Aubrac. Leur lait alimente les fromageries de la r égion;
les peaux d’agneau sont recherchées pour lïnûuslrie ganlière de l\lillau. Ajoulons que la production
en laine s’est élevée à ’13 !J38 quint. pour 464 630 animaux tondus. La race porcine, fort
nombreuse, comprenait ‘180 5″18 animaux et la race caprine 14 Hl. Les 18 812 ruches d”abeilles
ont donné 66 9’15 kil. de miel et 20 941 de cire. Enfin -109 sériciculleurs, ayant mis 130 onces de
graines en incubation, ont récolté 5777 kilog. de cocons frais.
L’en seignement agricole est fourni par la chaire départementale de Rodez, qui possède des
champs d’expériences et de démons lralions agricoles et par la chaire spéciale cle Villefranche, qui
possède un laboratoire agricole. Le département compte H comices agricoles, 1 syndicat agricole
et fromager à Laguiole et différentes sociétés d’agricullure, d’apiculture, etc.