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Landes
Nom – Situation
LE département des Landes doit son nom à la vaste reg10n du S.-0.
de la France, qui s’étend de l’embouchure de la Gironde à celle de
l’Adour et vient se terminer à la Gélise, dans l’arrondissement de
Nérac, formant ainsi un triangle dont la base, qui n’es t autre que
le rivage de l’océan Atlantique, mesure 250 kilom. De cette région
jadis coupée d’étangs et de marais, recouverte de bruyères, d’ajoncs
et de fougères et aujourd”hui transformée en une immense forêt
de pins, de chênes et de hêtres, avec des prairies égay_ant les clairières, notre département
en occupe les trois quarts. Sous le rapport de l’étendue, il est au deuxième
rang, cédant la préséance au département voisin de la Gironde, dont le domaine
s’étend aussi sur une partie des Landes. En ne tenant pas compte de la pointe
orientale de l’arrondissement de Mont-de-Marsan. il affecte la forme d’un trapèze
dont la plus grande base (‘IO !î kilom.) est le rirnge lui-même de !’Océan. La diagonale
N.-E. à S.-0. mesure ‘147 kilom. et la diagonale i’\ .-0. à S.-E. n’en mes ure que
·127. Il a des limites naturelles : au N. 2 kilom . ·cte la Ley re; à rE. 7 kilom. de la Gueyze,
10 ùe la G ;lise et du ruisseau de Rimbez, ’12 kilom. de la Douze, 7 du i\lidou et une partie
du cours du ruisseau de Yergognan; au S. plusieurs rui sseaux peu importants, !î kilom.
du Gabas. de nouYeau quelques parties de ruisseaux insignifiants, le Garn de Pau, la
Bidouze. pui les Ga,·es réuni de Pau et d”Oloron. enfin l’Adour à deux reprises, en
amont d’abord. pui en aYal de Bayonne, jusqu·à son embouchure dans l’océan Atlantique
; à ro. enfin ce mème Océan jusqu’à la ro ute forestière qui en part pou1· aboutir
à rétang de Cazaux. li est borné au i’\ . par le département de la Gironde, au N.-E·
par celui de Lot- et-Garonne, à l’E . par celui du Cers, au S. enfin par celui des
Basses-Pyrénées.
En 1790. il a été formé de parties de territoire empruntées à trois provi nces de
rancienne France: Guyenne (Landes, Condomois, Chalosse), Gascogne et Béarn .
Histoire
Des âges lointains le sol des Landes a conservé peu de chose. Citons : des grotte&
préhistoriques sur le territoire de Sorde, à rint érieur de l’angle formé par le confluent
des Gaves de Pau et d’Oloron ; parmi les monuments mégalithiques, peu nombreux et
situés pour la plupart sur la rive g. de l’Adour, une pierre celtique connue sous le nom
de Grimann à Sabres; le monument mégalithique appelé Peyrelongue à Saubusse; les
menhirs de la Pierl’e-Longue à Horsarrieu, de la· Piei•1·e-du-Diable à Sarron, et le mégalithe
de Saint-Loubouer. Aux peuplades inconnues auxquelles on est r edevable de ces monuments
succédèrent d’abord les Ibères, que les Phocéens trouYèrent, vers !îOO av. J .- C. , sur
les côtes du Languedoc, puis les Celtes, que les Romains désignèrent sous le nom d’Aquitain
. Parmi les neuf peuples dénombrés par César comme occupant l’espace compris
entre !’Océan, la Garonne et les P yrénées, trois se trournient sur le territoire du dépar tement:
les Tarbelt’i autour de Dax, les Cocosates, Jeurs clients, vers Castets e t les Tm·usales.
plus tard Alit1’enses, à Aire-sur-l’Adour. Après la campagne de Crassus (56 av. J .-C .)
les Aquitains se soumirent aux Romains et ne se soulevèrent pas en 52 avec toute la