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nées par le Bas-Languedoc; en 721 ils s’emparent d’Airc et de Dax. Vaincus en 752 à
Poitiers par Charles-Martel, ils disparaissent, e t, si l’on en croit la ll’adition, quelques
fuyards se réfugient dans les Landes. Le péril arabe disparu, la lutte entre l’Aquitaine
indépendante et les ducs austi·asicns commence, lutte ardente dans laquelle succombent
Hunald, puis vVaïfrc, assassiné en 7G8. Charlemagne, vainqueur, avait taillé trois états
dans le duché d’Aquitaine dont son fils Louis fut titulaire. C’est un parent éloigné
d’Hunald qui exerça le pouvoir dans la région de Dax, Loup l”, qui eut pour successeurs
son fils et son petit-fils Adalric. Cc dernier se révolta et fut battu par Louis (815), qui
devint empereur d’Occident à la mort de son père Charlemagne. Louis le Débonnaire
donna le royaume d’Aquitaine à son fils Pépin I”· (8 ’17). Deux ans après, il plaça Totilon
à la tête du duché de Gascogne. Vers cette époque a lieu la première apparition des
Normands, qui remontent le cours de l’Adour, en pillant et en dévastant la région. Malgré
l’énergie qu’il déploie à Dax, Totilon ne peut empûcher la ville de tomber au pouvoir
des pirates. A Pépin I” succède Pépin II. Un seigneur espagnol, Sanche-Sancion,
s’empare du duché de Gascogne. Charles le Chauve l’attaque en 849; puis les Maures
envahissent son territoire. Il meurt en 864. Le pouvoir passe successivement aux mains
d’Arnaud, fîls d’un comte de Périgord, puis d’un seigneur gascon, Sanche-Mitarra. En
877 , l’Aquitaine, de royaume redevient simple duché et tombe aux mains de Raynulf, fils
d’un comte de Poitiers. Sous l’un de ses successeurs, Guillaume, fils de Sanche III , les
Normands font une nouvelle apparition dans le pays, mais le duc les bat à Taller, et, en
souvenir de sa victoire, élève l’abbaye de St-Sever. Un peu plus tard il se sacre lui-môme
évêque et meurt (985) , laissant deux fils, dont l’un, son successeur, eut à refouler les
Manichéens qui pénétrèrent en Gascogne. Après sa mort, survenue en 1052, la puissante
maison de Poitiers réunit sous sa suzeraineté les deux duchés de Gascogne et d’Aquitaine,
à la suite du mariage du fils de Guillaume IV. Mais cette suzeraineté, s’exerçant de loin,
n’empêcha pas d’autres seigneurs de grandir à côté. Une des maisons qui prospérèrent
le plus fut la maison d’Albret, qui, à l’origine, ne possédait que Labrit; une des plus
anciennes est celle de Tartas, qui fut réunie par un mariage à la vicomté de Dax, au
xm• s. Mont-de-Marsan fut fondé en 1’111’1 par le vicomte Pierre de Marsan et son épouse
Béat1:ix de Béarn. La vicomté de Marsan devint, à partir de 1256, l’apanage de la maison
de Béarn.
Le divorce d’Aliénor d’Aquitaine avec le roi Louis VII, suivi de son mariage avec le duc
d’Anjou, Henri Plantagenêt, devenu roi d’Angleterre sous le nom de Henri II, apporta la
Gascogne au nouveau roi. L’un de ses fils, Richard Coeur-de-Lion, étouffe de 1176 à 1178
les rébellions des seigneurs insurgés contre son père. Il s’empare une première fois de
Dax, défendu par les troupes du comte de Bigorre et qui résiste pendant dix jours. Une
seconde ré\’Olte le ramène à nouveau sous les murs de la ville, que cette fois les troupes
anglaises gardent. Les nouveaux maitres furent assez habiles pour se faire supportet’ :
ils accordèrent aux villes des privilèges ou augmentèrent les libertés précédemment
acquises; ils facilitèrent la création de villes nouvelles ou bastides et recherchèrent des
unions avec les grandes familles de la région . Il est juste d’ajouter que la noblesse
d’Aquitaine passait facilement des anciens maitres aux nouveaux et réciproquement.
Au xm• s. s’élèvent : Grenade, sm· la rive d. de l’Adour, Hastingues, Labastided’Ar
magnac, Montfort, Villeneuve-de-Marsan, etc. Les souverains anglais venaient
résider quelquefois dans leur nouveau domaine qu’ils faisaient administrer par des
:: ·n~hau:x:. t-Seve1· était le siège de la sénéchaussée de Gascogne. Assiégée en 1275 par
e frère de Philippe le Bel, alors en lutte avec Édouard l” d’Angleterre, cette ville dut
Ier aprè trois mois de souffrances et de privations. Dax, que les Anglais assiéafu-
i. ré ista arnc succès. A la mort de Marguerite de Béarn (’15’19 ), son petit-fils,