Dernières nouvelles
Accueil / #15 Tarn et Garonne. Géographie pittoresque et monumentale de la France. (1903) / tarn-et-garonne-1903-geographie-pittoresque-et-monumentale-de-la-france_page_01

tarn-et-garonne-1903-geographie-pittoresque-et-monumentale-de-la-france_page_01

Tarn-et-Garonne
Nom – Situation
C’EST de l’union du Tarn avec la Garonne sur son territoire que le
département tire son nom. La Garonne, coulant ch{ S.-E. au N.-0.
n’arrose aucune ville importante ; le Tarn, au contraire, en un
cours d’abord parallèle à celui de la Garonne, arrose le cheflieu,
iIontauban, et, après avoir emprnnté à l’Aveyron sa direction
E. à O. , passe à Moissac un peu avant son confluent. Ce
département, qui appartient à la région S.-0. de la France, a la
forme d’un triangle isocèle dont la hauteur, inclinée du N.-E .
au S.-0., mesure 87 kilom. du point où l’Assou (arfluent de l’Aveyron) touche le département,
au N.-E .. , à l’entrée de !’Arrats au S.-0. Sa plus grande largeur est de liO kilom.
de l’extrème pointe N. du canton de Montaigu, au N., à l’extrême pointe S. de celui
de Yerdnn, au S. Sa superficie le place au 83′ rang de nos départements. Outre quelques
ruisseaux, il a peu de limites naturelles: au N. plus de 15 kilom. du Lemboulas;
à l’E. moins de 2 k ilom. de l’Aveyron, 4 du Viaur cl, à nouveau, 23 kilom. de l’Aveyron
(en deux fois ), moins de 2 kilom. de la Vère, G ou 7 kilom. du Tescounet, plus de
2 kilom. du Tescou; au S.-0., la Gimone pendant e1wiron 7 kilom., !’Arrats pendant
i3 kilom. et l’Auroue pendant 7 kilom. ; au N.-0. enfin 1500 m. de la Garonne, plus de
2 kilo m. de la Barguelonne et de 4 kilo m. de la Séoune. Il est borné: au N. , par le
département du Lot ; au N.-E., par celui de l’Aveyron ; au S.-E. par celui du T arn ;
au ., par celui de la Haute-Garonne ; au S.-0., par celui du Ger s ; au N.-0. , par
celui de Lot-et-Garon n e .
Eu ‘1808, il a été formé de territoires appartenant à la Guyenne (Rouei·gue, Quercy,
Auenais), à la Gascogne (A1·magnac, Loinagnel et au La nguedoc.
Histoire
Les premiers peuples qui ont Yécu dans le département, les Ibères, nous ont laissé des
traces nombreuses de leur existence. Outre les célèbres grottes de Bn1niquel, l’arrondissement
de Montauban ne compte pas moins d’une dizaine de grottes dont quelquesunes
(abri sous roche de Fontalès, grotte sur le causse du Bosc de Lacam), nous ont
li Hé des vestiges de l’âge du renne: ossements d’ours et d’hyène, etc. Ce même arrondissement
est d’ailleurs celui oü l’on a rencontré le plus de vestiges préhistoriques: il
possède en effet plus de 50 dolmens, dont l’un est orné de dessins (la Trivalle) et dont
plusieurs sont, soit groupés dans une même localité, comme à Septfonds (8), soit dans
des localités très voisines, comme autour de Saint-Antonin (10 localités différentes). Une
pierre branlante, dite lou Roc T1·émoulayré existe à Espinas, en face du château de Cos,
et une autre à St-Antonin. Enfin on compte dans tout le département un grand
nombre de galeries souterraines qni ont été habitées jusqu’à une époque récente.
Au 1v0 s. av. J.-C., les Ibères se mêlèrent aux Celtes; de cette fusion sortirent les
r ell ibèi·es ou Aqititains, les Laclomles, qui occupaient le S.-0. du département et avaient,
Laclora (Lectoure) pour capitale. Le reste du département fut habité par des Celtes
proprement dits: au S.-E., les Volcoe Teclosages, avec Tolosa (Toulouse) pour capitale; à
ro., les Nitiobriges, aoec Aginnwn (Agen) pour capitale ; à l’E., les Ruteni avec Sego-