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Accueil / #16 Gers. Géographie pittoresque et monumentale de la France. (1903) / Gers 1903-geographie-pittoresque-et-monumentale-de-la-france_page_01

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Gers
Nom – Situation
ÉcouPÉ sous une forme polygonale s’allongeant de l’E. à l’O. et dont
l’ensemble du contour, sans tenir compte des angles, ressemblerait
assez à une ellipse, ce département, qui appartient à la région S.-0.
de la France et occupe le 35• rang par rapport à l’étendue, tire son
nom d’une des nombreuses rivières qui l’arrosent, le Gers, aux eaux
jaunàtres. Ce cours d’eau, peu abondant, traverse le département du
S. au N., coule dans une esp~ ce de fossé qui coupe en deux parties
l’ancienne capitale de la Gascogne, Auch, aujourd’hui chef-lieu du
Gers. passe au bas de la colline sur laquelle est bàti Lectoure, un chef-lieu d’arrondissement,
et va gagner la Garonne dans le département voisin de Lot-el-Garonne. De la ·
pointe O. de l’arrondissement de Mirande à la pointe E. de celui de Lombez, il y a
environ H5 kilom. ; la plus grande hauteur, du N. au S. n’excède pas 85 kilo m.
Ce département possède des limites naturelles, dont nous n’indiquerons ici que les
p rincipales : au N. quelques kilorn. de ruisseaux, affluents de la Douze, puis la Douze
elle-mème, la Gélise, la Lauzoue, !’Osse, la Baïse, !’Auvignon, le Gers, l’Aurnue; à l’E.
!’Arrats à deux reprises, la Gimone, la Sère, le Cédat; au S. la Gimone, la Baïsole, la DaïseDer
rière, !’Osse, le Bou ès ; à l’O. enfin, l’ Arros, l’Adour à trois reprises, le Larcis, le
Yergognan et le Midou. 11 est borné au N. par le département de L ot- et-Garonne, au
:. E. par celui de Tarn- et- Garonne, à l’E. et au S.-E. par celui de la HauteGaron
ne1 au S. par celui des Hautes- Pyrénées ; au S.-0. par celui des BassesPyrénées;
à l’O. par celui des Landes.
En 1790 la Gascogne lui a fourni la plus grande partie de son territoire (Comminges,
Astarac, Armagnac, Fezensac, Eauzan, Condomois, Gaure, Lomagne, Fézensaguet); le reste
lui a été donné par la Guyenne (Agenais) au N.
Histoire
Les peuplades primitives ayant habité le département ne nous ont guère laissé comme
trace de leur séjour que les grottes préhistoriques de Labarrère. Les premiers peuples
dont l’hi stoire fasse mention sont les Ibères, qui dès le VI’ s. avant J .-C., se mêlèrent aux
Celtes. notamment au m• s. av. J.-C., lorsque ces derniers reculèrent devant l’invasion
germaine. De cette fusion sortirent les Aquitains, qui, au VI’ siècle après J.-C ., prirent le
nom de Gascons, après l’invasion des Vascones espagnols. C’est dans les Basques d’aujourd’hui
qu’il faut chercher les descendants directs de ces derniers, Ibères d’origine.
Elimberrum est le nom basque d’Auch, la capitale des Ausci, ·puissant peuple aquitain
que le Romains rencontrèrent entre les Pyrénées et la Garonne au 1″ s. av. J .-C. Parmi
le- autre peuples cités par César, se trouvent encore les Elusates (Eauze), les Sotiales
1 oz et le Convenoe (le Comminges). Ces derniers descendaient des étrangers que Pompée
établit dan le pays, lors de la soumission de l’Espagne (72 av. J.-C.). Les Sotiates et
600 oldurii, liés à leur chef par un serment dont les dieux étaient garants, résistèrent
‘°ainement à C1·a sus en 56. Ils furent vaincus avec plusieurs autres peuples de la région.
En 52. lor- du oulèvement général de la Gaule, les peuples de l’Aquitaine restèrent calmes.
Leur humeur belliqueuse se réveilla plus tard, en 38,_ année au cours de laquelle le