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Accueil / #16 Gers. Géographie pittoresque et monumentale de la France. (1903) / Gers 1903-geographie-pittoresque-et-monumentale-de-la-france_page_02

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GERS
général romain Agrippa les battit. De 55 à 50, A. Carrinas dut marcher .à nouveau contre
eux. En 29, profitant d’un soulèvement en Espagne, ils s’agitèrent mais furent contenus
par Messala Corvin us ; en 28 V. Messala les réduisit une quatrième fois. L’an 27, Auguste
réglant à Narbonne la division des provinces gauloises détacha de la Grande A.qui laine une
enclave de n euf peuples parmi lesquels se trouvaient ceux de la région qui nous occupe.
Leur esprit d’indépendance était tel que, grâce à un prètre du nom de Verus, ils obtinrent
au m ‘ s. d’ètre séparés des autres Gaulois (inscription d’Hasparren). Cette Aquitaine
ibét•ique ne compta d’abord que cinq peuples ou cités: Convenoe, Aiisci, Elusales, Tarbclli
et Vasates, les trois premiers nous occupant ici tout particulièrement. Plus tard vinrent
les Conson·ani, les Lactomtes (Lectoure, 2’d ap. J .-C. ), les Bciïates et les llrn·onenses : ce
fut alors la Novempopulanie.
Après la pacification de la Gaule par Auguste, Auch prit le nom Ll’Augusla Avscorum;
en mème kmps, les Aiisci et les Etusalei; (on ne sait à quelle date a 6t6 fondée la colonie
des Elursates, colonia Elusatiwn) furent régis par des duumvirs. La r eligion impériale
s’implanta alors à Eauze, comme dans d’autres villes voisines. Auch eut son convenlus
rt’·gi par un èurateur et le droit latin lui fut octroyé par Auguste. Vers 400, la Novempopulanie
s”é tait agrnnclie et comptait 12 cités dont Eauze, Lectoure et Auch. Elle était séparée
de l’Aquitaine J .. , par la Garonne ; Eauze en devint la métropole. L ïnterrnntion de
Hufin , qui y naquit et dontlïnlluence élaitconsidérable à la cou r de Théodose, lui valut
sans doute ce ti trn. Une frac Lion des A lurenses (Aire) virait aussi sur Je territoire du départemen
t ; quant aux Soliates, ils aYaient disparu. Nous sayons lJaL’ l’inscriplion de Valentine
(llaute-Garonne) qu au v’ s. la Novempopulanie avait des assemblées ou concilia; à
l’asselllbléc cl ‘Al’l es ( ~18J elle l’ut repi·ésentée.
Aucune ville clu Ge1·s n’a conservé de vestiges de l’occupation romaine; mais, en r evan
che, il l’este encol’e en différents points du territoire plusieurs monuments en forme
de tou 1·s gal’Dissant les hauteurs. La plus curieuse de ces petites forteresses est celle de
Hoquebnrne, connue sous Je nom de Jtontjoie ; elle est unique en France; la mieux conscl’vée
est la pite de Sai1 it- Lm·y, haute de !lm. Plusieurs ont été démolies, mais on peut
ent:ore citer celles de Biran, du Brouilh, de Lamazère, de ·:’liirantle, d’Ordan-Larroque
“.! ), etc. Plusieurs hypothèses ont été émises sur la des tination de ces petits monuments,
que l’on suppose généralement avoir servi de jalons pour les itinéraires ; la forme
de qu elques-uns peut laisser croirn qu’ils abritaient la statue de :’1I e1·cu1·e, protecteur des
voyage urs. Pl’ès d’Eauze, à Estel’ons, subsiste encore un double oppidum, taudis qu’à
Lannepax, on voit les 1·estes d’un aqueduc et d’une voie romaine. Enfin à Séviac, près de
lIonti·éal, on trouve des ruines de cette époque.
La religion catholique y apparut au m• s.; c’est à cette époque que saint Paterne fonda
l’évèché d”Eauze, érigé ensuite en archevêché et dont le si C:·ge fut transporté plus tard
à Auch.
Ravagée pal’ les hordes barbares qui la traversèrent pendant les premières années du
y• s., la Novempopulanie devint la proie des “Visigoths, qui s·y fixèrent en -119. Ces derniers,
qui étaient Ai·iens, persécutèrent les catholiques. Un de leurs rois, Euric, se montra
particulièrement intolérant. Aussi, quand Clovis converti eut vaincu à Vouillé les Visigoths,
l’armée franque s’empara aisément de tout le pays jusqu’aux Pyrénées.
Chilpéric 1”, fils de Clovis, en recevant la Neustrie, devint par cela même maitre de
presque toute la Novempopulanie. Pendant la minorité de Clotaire Il, Gontran la gouYerna
en mème temps que la Neustrie. 11 eut à la défendre (58:.i) contre Gondowald, qui
fut défait à Lugdunum Convenm·uni (Lyon de Comminges el plus tard St-Bertrand de
Comminges) et contre les Vascons. Ceux ci , après une deuxième ten tative, en 581, en recommencèrent
une autre qui eut le même succès en 1187. Ils furent néanmoins défails