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en 602, mais demeurèrent dans le pays. Ainsi prit naissance la Vasconie ou Gascogne,
dont les deux premiers gouverneurs furent Genialis et Aghinan. Sous Dagobert, ce.tte
province, q•10ique vassale, fut en réalité indépenda11tc. Elle prit à cette époque le nom
d’Aquitain ; et comprit la région située au S. de la Loire. Caribert la re çut en apanage
des mains de Dagobert, et, en 630 , prit le titre de roi de Toulouse. Il eut pour sllccesseurs
des ducs dont l’un, Eudes, ne put repousser une invasion sarrasine qui anéantit Eauze (727).
Cet Eudes est peut-être le même que le neveu de Lupus qui s’é tait taillé un État e ntre le
Limousin et les Pyrénées et qui comprenait sans don te le Gers.
Charles Martel arrêta l’invasion arabe et imposa en même temps son autorité ù Hunald.
fils et s uccesseur d’Eudes. L’Aquitaine se soulern sous Vaïfrn et contraignit Pépin Je
Bref à marcher contre elle. La lutte dura neul’ ans et se termina par l’assassinat de
Vaïfre (768). Après la victoire défi nitive de Charlemagne, l’Aquitaine fut constituée en
royaume, avec Toulouse pour capitale (78’1 ). Ses premiers souverains furent Louis Je
Débonnaire, puis son fils Pépin l” (817 à 859); Pépin II jusqu’en 855; Charles, fils de
Charles le Chauve, jusqu’en 865 ; enün Louis le Bègue, qui l’incorpora ù la couronne (877).
Virtuellement maîtres de la région , ces différents possesseurs voyaient leur influence
combattue par des seigneurs tels que les ducs d”Aquitaine, les comtes d ~ Comminges, les
archevêques d’Auch. Tout le x· s. est rempli par les querelles de ces dirnrs compétiteurs.
Déjà en 8ï2, Sanche Mitarra l” était le premier duc héréditaire de Gascogne et sa maison
donnera successivement des maîtres au pays jijsqu’en 1052. Entre temps, en 952 , sui·
r ordre du roi Raoul, le comte de Toulouse, Raimond Pons, prit possession du duché
d’Aq uitaine et, en 951, Louis d’Outremer le conférait à Guillaume Têle-d’Éloupe, comte
de Poitiers. Celui-ci se vit disputer son comté par Hugues le Grand. Hugues Capet obtint
de Lothaire le titre de duc d’Aquitaine; cnfîn, à l’extinction de la dynastie carolingienne,
l’Aquitaine passa aux mains des comtes de Poitiers.
Dans les possessions mêmes des ducs de Gascogne et d’Aquitaine s’étendaient de pelits
États comme le comté de Fé:;;ensac qui eut des comtes héréditaires dès 920 et dont le démembrement
forma successi1·ement le comtl· cl’Aslarnc, qui en ‘1020 en détacha leParcliac
puis l’Ai0magnac, dont une partie forma ù son tour le Fézensag11el en 1’162 . Il faut ajouter
encore à ces seigneuries : Je comté de Gaw·e, la Yi comté de Lomagne et le duché d’A lbrel,
qui comprenait le Concl01nois.
A la mort du comte de Poitiers, Eudes (‘1020 ), Je comte d’Armagnac Bernard II
mit la main sur le duché de Gascogne, que lui disputèrent les ducs d’Aquitaine; l’un
d’eux, Gui-Geoffroi (‘1070) s’en empara. De 1076 à 1082, Amat cl’Oléron parcourut l’Aqùi- –
taine, pour y continuer la campagne r éformiste organisée par Grégoire VII. Ce furent
ensuite Robert d’Arbrissel et saint Bernard qui vinrent mettre leur éloquence au·service
de la même cause.
Le mariage d’Aliénor de Guyenne avec Louis VII réunit pour un moment l’Aquitaine à
la couronne de France.
Nous n’avons pas encore parlé des abbayes qui s’élevèrent nombreuses clans la région.
Dès le vu” s. celles de St-Orens (Au ch), de Faget, de Pessan, de Saint-Mont, de Sère,
étaient fondées. Le monastère de Lombez date du vHr” s.; ceux de Saramon, de St-Justinde-
Pardiac., de Simorre, du 1x” s.; celui de Condom, du délrnt du x” s. A cô té de ces
abbayes bénédictines en surgirent d’autres au xu” s ., suivant la règle cistercienne : Berdoues,
Bouillas, Flaran, Tasque, Planselve, etc. Des villes se fond èrent à l’ombre de toutes
ces maisons. Eauze, que les Sarrasins avaient détruite, fut reconstruite autour de l’abbaye
qui s·y fonda au x” s. Il en fut de même de Simorre, en 1141, qu’un incendie a mit détruite.
La fondation de l’iogaro (1060) est due à l’archevêque d’Auch, saint Austinde.
Le mournment cornmunal, qui avait commencé dès le xr” s. dans le Nord de la France,