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Gers 1903

divergent immédiatement vers le N.-E., le N. et le N.-0., en s’écartant de plus en plus les unes
des autres. Toules ces riYières, qui resleraienl à sec la plupart du temps, sans l’appoint que
leur fournit la Nesle, se sont creusé d’élrniles vallées à travers le plateau, coulant entre des
collines dont le flanc occidenlal est plus abrupt que le flanc oriental. Connu sous le nom de
p lateau de Lannemezan, du nom de la ville des Hautes-Pyrénées près de laquelle s ‘en trnuve le
noeud, il a été formé à la fin de la période glaciaire par les eaux torrentielles descendues des
Pyrénées, qui ont entrainé les terres, créant ainsi des dépôts considérables, espèces de cônes de
déjection très aplatis. Nettement séparé des derniers contreforts des Pyrénées, il a son sommet
culminant à 3 kil. au S. de la .ville de Lannemezan (6 70 m). A la limite S. du département, au point
de rencontre des Hautes-Pyrénées, de la Haute-Garonne et du Gers, l’allitLJde n’est plus que de
400 m., sur la rive d. de !’Arrats. C’est le point culminant de notre département, situé entre la
vallée de l’Adour à ro., qui en coupe l’angle extrême S.-0., et la vallée de la Garonne à l’E. Ce
dernier fleuve contourne la base du plateau en décrivant, hors du département, un demi-cercle
de I’E. vers le N. et le N.-0., recueillant la plus grande partie des eaux de l’éventail de rivières
dont les sources se truuvcnt entre Lannemezan et Bagnères-de-Bigorre; les autres cours d’eau
il l’O. gagnent l’Adour. A l’intérieur du département, le plateau va en s’abaissant vers le N. et
s ‘amortit, à la rirn g. de la Garonne, dans les départements voisins. Son altitude dans l’arrondissement
de Lombez se maintient à 350 m. sui· la rive g. de la Gimone, descend à 230 m. au N.-0.
de l’Isle-Jourdain; clans celui d’Auch, elle est de 280 m. envirnn, tant à l’E. qu’à !’O. de la ville
d’Auch; dans celui de Mirande, elle atteint 385 m. près de Masseube, 24’1 m. entre le Larcis et le
Saget, 243 m. entre la Riberette et la Douze; enfin les collines au N. des arrondissements de
Condom et de Lectoure attei gnent parfois ‘175 m. Les points les plus bas se trouvent à la sortie
du Gers et de la B:ùse (60 m.). Par s uite de cette configu ration, la circulation n’est facile que parallèlement
aux vallées, c’est-à-dire du N. au S., ou réciproquement. Lorsque l’on traverse le département
de l’E. à !’O., les routes, coupant alternativement collines et vallées, forment une suite
monotone de rampes et de pentes. Le seul agrément qui en résulte est de jouir de vues panoramiques
assez étendues, lorsqu’on est parvenu au sommet d’une côte. Sans présenter un aspect
grandiose, les collines et les vallons du Gers ont un aspect assez pittoresque, quoique peu varié.
Dans toute l’étendue du département le sol relève des terrains tertiaires supérieurs, à l’exception
des vallées qui appartiennent aux formations quaternaires. Le sous-sol est en général calcaire
et argileux.
Hydrographie
Toutes les eaux du département vont à !’Océan Atlantique par la Garonne ou l’Adour. Le premier
de ces _deux fleuves y possède un bassin de beaucoup Je plus étendu, puisqu’il embrasse
près des quatre cinquièmes de la superficie totale.
C’est par sa rive g. seule que la Garonne, qui ne touche même pas le département, recueille
les cours d’eau du Gers: Save, Gimone, Arrats, Auroue, Ge1·s, Auvignon et Baïse.
La Save, née dans les Hautes-Pyrénées, après avoir traversé ensuite la partie occidentale de
l’arrondissement de Saint-Gaudens, dans le département de la Haute-Garonne, pénètre, par 178 m.,
clans celui du Gers, où son cours n’atteint qu’une cinquantaine de kilom. et repasse dans celui de
la Haute-Garonne. Dans son traj et à trm·ers le Gers, elle rccoit (rive g.) la Gesse, qui sépare le
dépai’tement de celui de la Haute-Garonne, arro.se Lombez, Samatan, recueille (rive d.) !’Aussoue
et la /Joulou~e, serpente it lravers des prairies en amont de l’Isle-Jourdain, qu’elle baigne, puis
passe dans le département de la Haute-Garonne.
La Gimone, qui sépare d’abord le département des Hautes-Pyrénées, où elle prend naissance,
de celui de la Haute-Garonne, puis ce dernier de celui ùu Gers, où elle pénètre par 230 m., arrose
Simorre dont l’église fortifiée est si curieuse, touche Saramon, que contoume à g. !’Ame, qu’elle
reçoit un peu en aval de cette ville, baigne Gimont, se gonfle (rive d.) de la Manouc, frôle SaintOrens
à d., laissant Mauvezin ù 2 kilom. de sa rive g .. puis séparn le dépal’tement de celui de
Tam-et-Garonne, à l’e ntrée duquel elle recueille par sa ri1·c d. un misscau , le Saiwnpion, qui
tr::n·erse la pointe N. de l’arrondi ssement de Lombez, puis Ya tomber dans la·Garonne, au-dessous
de Ca-;telsarrazin, après un cours de 74 kilom. dans le Gers.