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En 751, les Sarrasins la ravagent. Les Carolingiens entrent alors en lutte avec elle, et, après
l’avoir épuisée, la soumettent enco re frémissante. Charlemagne l’érige en royaume qt1’il laisse
en apanage à l’un de ses fil s (7i8). Cc nouveau royaume dure jusqu’en 877, époque à laquelle il
est rattaché à la monarchie franque. Vers le milieu du IX’ s. arrivent les Normands, qui
mettent à sac la région et séjournent à Bayonne. Ils apparaissent encore plusieurs fois, pillant
et rançonnant les populations; cc n’est qu’en 080 qu’ils s’éloignent, à la suite du rude échec que
leur avait fait subir le duc de Gascogne, Sanche Guillaume.
En 952, le duché d’Aquitainc appartient au comte de Toulouse, Raymond Pons. En 051, il est
trt:m sféré au comte de Poitiers, Guillaume Tète-d’Etoupcs. Hugues Capet reçoit ensuite le titre
NA Y. – lllai son Carrée. Vue sur la co ur,
l’hérédilé de la cha1·ge de jurat dans l::t cour maïour.
lim enl de son conseil.
de duc d’Aquitaine qui devient, à la disparition
des Carolingiens, la propriété des
comtes de Poitiers.
Ce n’est qu’au début du IX’ s. qu’apparaissent
les vicomtes de Béarn. Au x1• s.
les vicomtes de Béarn sont déjà des
seigneurs d’importance. Ils ont obtenu
des ducs de Gascogne leur propre indépendance
: ils battent monnaie et rendent
la justice. A partir de ·1052 les ducs gascons
n’existent plus. En ·1070, la Gascogne
(duché et comté) est conquise par GuiGeoffroi
ou Guillaume VII, duc d’Aquitaine.
La vicomté de Béam devient héréditaire;
ses { 01·s sont rédigés en ‘1080. Un
conseil ou com· ma’iour l’admini s tre de
concert avec le vicomte, qui a prêté au
préalable le serment de respecter les
libertés de ses sujets. Presque tous ces
seigneurs sont de rudes guerriers et des
poli tiques habiles. Ils comballent les
Maures en Espagne avec les rois d’Aragon.
Ils s’occupent plus de l’Espagne que
de la France. Les hùpitaux de Somport
et de Gabas, construits à l’usage des
pèlerins et cles voyageurs clans les cols
élevés cles Pyrén ées, sont dus ü Gaston
IV. Jaloux de leurs droits, les Béarnais
ne souffrent pas qu’on y porte alleinle
et plus ieurs seigneurs, qui ont voulu se
soustrnire ü l’obligation de les respecle r,
ont payé de leur vie l’oubli de leur
serment. L’un de ces princes, Gu illaume
Raymond, dut accepter la perpétuité et
Il ne pouvait lever d’impôts qu’avec l’assen-
Au début du x11• s., Bayonne qui, avec Lout le pays de Labourd et la Soule, élait aux mains
des ducs d’Aquilaine, prend de l’exten sion, grâce à l’oclroi cl”une charte d’a!Tranchi ssement que
le duc d”Aquilaine, Guillaume le Trnubadour, avait fait à son évêque, Raymond de Marti-e ( 11 20).
La pèche et le commerce maritimes enrichissent la cité et, lorsque les Anglais sont rnallres du
duché de Guyenne, les relations d”afTaires entre Bayonne et la Grande-Bretagne prennent encore
de rexlen5ion. L’exportation des vins el des cui1·s prend une grande importan ce. En ·J21G une
charte érige en commune Bayonne, qni possède un co nse il de cent pairs; son mai1·e di spose de
la force militaire: il garde en dépôt les clefs de la ville et prés ide la cour de Ju s tice .
. .. la mort de Ga’-lon “IL le comlc de f’oix, Roger Bernard III, en épousant une de ses fille s,
