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La curiosité marquante cle Pau est son Château, aricienne demeure des màisons de Béarn et
de Navarre, où Henri IV vit le jour. Entouré de beaux jardins, uni par un gracieux pont à la
ville, il est d’un extérieur simple et élégant, malgré le massif donfon de Gaston Phoebus. Au
N.-E., la tour de Montauset est du XIV’ s. Outre deux autres tours qui l’ornent à l’O. et à l’E., la
tour Neuve, à l’entrée, est tout à fait moderne. Il a subi de nombreuses restaurations qui n’ont
pas altéré le caractère cle sa jolie cour d’honneur, donnant accès à une suite de salles ornées
de meubles d’époques et de styles aussi mèlés que divers; il renferme une incomparable collection
de tapisseries des Gobelins et des Flandres, d’un dessin délicat et d’un éclat merveilleux.
Pau a élevé des statues à Henri I V, au maréchal Bosquet, au général Bou1’baki, à GastonPhoebus.
BAYONNE, d’un aspect mi-espagnol, mi-français, s’étend à l’intérieur de ses fortifications sur
les deux rives de la Nive, qui la traverse du S. au N., en venant rejoindre un point de la large
courbe qu’y décrit l’Adour, où elle finit (rive g.). Assez animée sur les quais de ces deux rivières
et dans certaines rues, Bayonne est une ville qui n’a d’importance que comme port de commerce,
importance qui serait plus grande si la barre qui obstrue l’embouchure de l’Adour était plus
facilement franchissable. Quant à son mouvement industriel, il est nul.
Le plus beau de ses monuments est la cathédrale Sainte-Marie (xrw, XIV’ et xv• s.) restaurée
et remaniée de nos joms, qui présente à l’extérieur deux hautes flèches modernes, une jolie
abside à contreforts et un porche élégant au transept N. A l’intérieur, d’aspect imposant, les
trois nefs sont soutenues par des piliers élancés à colonnettes; une galerie à colonnades fait le
tour de l’église supérieure; les chapelles absidales sont à décoration polychrome et quelquesuncs
d’entre elles sont ornées de jolies toiles modernes. On y remarque en outre des verrières
du xv• au xvw s. et un maitre-autel en marbre blanc avec panneaux de vermeil repoussé. La
sacristie occupe une galerie d’un gracieux cloitre (xm• s.) encore subsistant; la porte qui, de
l’église y donne accès, est ornée de sculptures très fouillées. Dans le même quartier, le ChâteauVieux
(xII’ et xv• s.) flanqué de tours rondes dans ses coins, est construit en_ partie sur des
restes de rempm’ts romains, dont on retrouve encore d’autres vestiges au S. de la ville, en
bordure des fortifications modernes, dans la rue Tou1·-du-Sault, aux curieuses vieilles maisons.
C’est là aussi qu’est le Bayonne pittoresque, avec la rue du Port-Neuf” et ses maisons à arceaux
et surtout aveç la rue d’Espagne qui, depuis Je Palais de Justice, banal, jusqu’à la Porte d’Espagne,
s’ouvrant sur les glacis, est bordée de maisons d’aspect tout espagnol, peintes en rouge ou
en jaune clair avec des volets ocre, brun ou vert foncé et couvertes de toits surplombant la rue.
Le cen tre vivanL de ce Grand Bayonne est la Place de la Libe1’lé et la Place d’Armes, que sépare
un monument carré moderne, renfermant le Théâtre, la Mairie et les Douanes.
Entre le Grand Bayonne et le Petit Bayonne, la Nive étend ses pittoresques quais des Basques,
Gualaperie, etc., où l’on rencontre encore des maisons de style espagnol; ils sont réunis par
plusieurs ponts : pont militaire, pont Pannecau, voisin des Halles couvertes, pont 1l1arengo et
pont Mayou. Ce pont, le dernier jeté sur la Nive, fait suite au Pon t St-Esprit, également le dernier
sur l’Adour et qui unit Bayonne au faubourg de St-Esprit; ils ne sont séparés que par Je
Réduit ou Po1’te Barbanègre (xv1• s.), ouvrage militaire qui défendait jadis la ville et Je confluen
t des deux rivières. Là, dans un quartier plus neuf, percé de rues plus régulières et plus
larges, l’église St-André, sans intérêt et dont la seule curiosité est une Assomption du peintre
Bonnat, s’élève près du Château-Neuf” (xv• et XVI’ s.), entouré de grands arbres et qui· de nos
jours sert de caserne et de prison. Dans un bel immeuble moderne on a installé une bibliothèque
(25 000 volumes; 30 manuscrits) et un Musée contenant une collection de dessins et toiles de
maîtres, des bronzes de Barye, des tapisseries, des objets anciens, etc., ayant appartenu à
Bonnat, qui les a légués à Bayonne. Ce musée, actuellement encore en installation, renferme
en outre des salles de peinture, de sculpture et des galeries d’histoire naturelle.
Les fortifications de Bayonne, plantées d’arbres, font une ceinture de verdure à la ville, qu’agrémente
encore un petit Jardin public, devant l’hôpital militaire; en dehors de la ville, les
Allées Paulmy, les Allées Marines, sont aussi de jolies promenades. Des courses de taureaux à
l’espagnole sont souvent données dans les arènes. Le faubourg St-Esprit est dominé par l’ancienne
citadelle de Vauban; qui sert de caserne. L’église St-Esprit est assez curieuse. Bayonne,
a. élevé un monument à deux de ses enf”ants tués à Paris, en juillet 1830.
‘MAULÉON, sur la rive d. du Saison, au pied même de la hauteur portant le vieux Château
