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Accueil / #6 la Charente. Géographie pittoresque et monumentale de la France. (1903) / charente-1903-geographie-pittoresque-et-monumentale-de-la-france_page_08

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ANGOULEME. – Calhédrale. Ensemble S.-0.
ANGOULÊME occupe le sommet d’un promontoire élevé, qui se dresse
à 72 m. au-dessus de la Charente et de l’Anguienne, son amuent. Cette
rivière en baigne le pied au S. et à l’0., tandis que la Charente coule au
N. Les faubourgs de la ville débordent de tous les côtés au bas de la
coliine, mais surtout à l’E., direction du plateau auquel se soude
le promontoire. Elle est complètement entourée de boulevards remplaçant
les anciennes fortifications. De tous les points de cette ceinture
on jouit de vues variées et charmantes dans toutes les directions. La
grande voie de Pal’is à Bordeaux franchit la ville en tunnel.
Son plus beau monument religieux est la Cathédmle St-Pierre, (xi° s. restaurée aux xvii° et xix° s.),
il la façade romane extrêmement décorée ; au-dessus de la croisée s’élève un dôme et, à l’ext1·érnité
du transept S., une belle Tour canée se dresse à 50 m. L’b’vêché (xn° s .), qui en est proche,
a son jardin orné de la statue du comte Jean d’Angoulême, grand-père de François l”. L’église
St-André (XII° et xvi° s.), a été remaniée au xviii° s. Les deux autres églises, St-Martial, du
style roman, et St-Ausonne, du s tyle ogival, sont modernes. La chapelle de l’Hospice, ancienne
église des Col’delicrs, est surmontée d’une jolie flèche. L’Hôtel de Ville (‘1858-·1866), couronné
d’un beffl’Oi, a conservé deux des tours de l’ancien château comtal, la Tour Polygone (xm° s.) et
la Tour de Valois (xv° s.); il comp01·te un escalier monumental et de fort belles salles. Le rez-dechaussée
abrite le Musée de peint1we et un Musée archéologique très riche. La Bibliothèque
(10 000 volumes) est installée au Palais de Justice (18’2G). La Prison recouvre l’ancien Chàtelet
(xm’ et xv’ s.) dont il reste encore quelques fragments. Le Lycée se trouve en bordure de la
place Beaulieu, au pied de laquelle s’étend, en forme de croissant, le beau Jardin public, SUL’ le
11anc de la colline qui rcgarde le conlluent de l’Anguienne avec la ·Charente. Près de là, à
mi-côte, s’ouvre la Grotte St-Cybard, transformée en chapelle. Le Théâtre (-1872), la Préfecture,
qui s’élève dans le quartier le plus paisible de la ville, n’offrent rien de saillant. Angoulême a
e!evé un Monument aux Charentais morts pour la Patrie, un autre 111onwnent au président Carnot, une
statue à Marguerite d’Angoulême, une autre au doctew· Bouillaud. Une Colonne rappelle l’entrée de
la duchesse d’Angoulême en 1815. Signalons enfin !’Hôtel St-Simon, du xvi° s.