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religion ùans un certain nombre de cités. La proclaniation de l’édit de Nantes (15!l8)
met un Lerme déJlnitil’ aux guerres religieuses qui ne se rallumeront que sous le règne
de Louis XIII. Des tentatives de soulhcmcnt se produisent, puis les Rochelais enhardis
équipent des corsaires. En Hî2ï ils s’allient aux Anglais. C’en es t Lrop; Hiclielieu juge
quïl est temps dïnlervcnir pour ne pas voir se briser l’unité française. Le siège de
la Hochelle est décidé. Le grand millislrc avait affaire à des hommes r ésolus, gouvernés
par un maire indornplallle, Guiton. La flotte anglaise, qui tenait la mer, élait en
rclalions continuelles avec le port et foumissait aux assiégés Yivres et munitions. 11
fallait à tout prix les priver de Loule communication avec le dehors. Dans ce but on
isola la ville par une ligne de circonvallal\on de 12 kilom. et uuc digue de 47·00 pieds
dans la mer. Une tempète anéantit presque celle dernière et il fallut recommencer. Ne
recevant aucun secours, l’héroïque cité dut capituler le 28 octobre lü28. La famine et
les maladies n ‘ava ient laissé dehoul que 1:iG hommes. Les fortifications furent rasées.
A partir de cette époque, la Rochelle se donne tout entière au comme1·cc qui devient
prnspèrc jusqu’à la révocalion de l’édit de Nantes (1685). Cet édit force iJOOO de ses
habitants à quitter la France. La cession du Canada à l’Angleterre (l 7G5) achève la
rnine de ce grand port qui, sous le rl·gnc de Louis XIV, arnit atlcint un haut degré
ùe richesse.
C’esL ù l’un des ministres du grand rni, à Colbert, qu’est duc la fondation ùu port
de Rochefort. Décidée en 1 G65, elle était une réalité en 1 GH7. Hollandais et Anglais
essayèrent aussitôt, mais sans succès, de l ‘anéantir. Cc nouveau port joua un
rôle considérable pendant la guerre de l’indépendance américaine, puis pendant les
campagnes entreprises sous la République et sous le premier Empire. Vaincu à
vVaterloo, Napoléon vient à Rochefort, puis gagne l’ile d’Aix, oü il séjourne ùu 7 au
·15 juillet 1815. Les Anglais le font rnonlcr à bord du Bellé1·ophon qui le rnnduit ù
Ste-Hélène. C’est dans la rade d’Aix que six années auparavant, dans la nuit du 11 au
’12 avril 1809, une escadre française comprenant ll vaisseaux e t 4 frégates avait été
anéantie par l’amiral anglais Gambier.
Aucun événement particulier n’est à signaler depuis, si cc n·est l’épisoùe dit des
quatre sergents de la Rochelle: quatre sous-officie1·s du 45• de ligne, convaincus d’avoir
fait partie d’une association secrète, forent condamnés à mort par la cour d’assises
de Paris et exécutés le 21 septembre 1822.
Signalons enfin le réveil industriel de la Rochelle, qui yoit s”élever des usines importantes
autour du nouveau bassin de la Pallice, ournrt en ’18!JO à la navigation . De
mème Je nouveau programme de constructions navales donne à Rochefort un r egain
d’activité.
Géologie – Topographie
Dans le département de la Charente-Inférieure, les limites des formations géologiques
ont la rnème direction que celle du cours de la Charente et des grandes iles du la1·ge,
Ré et Oléron: elles sont orientées du S.-E. au N.-0. Une ligne tracée de Châteaune uf-surCharenle
vers la rade des Basques, laisse sm· sa droite les terrains jurassiyues et sur sa
gauche les terrains crétacés. Ce sont les deux seules formations entre lesquelles se
partage la surface du département. Des terres alluviales, formant la partie méridionale
du marais poitevin se juxtaposent au N. des terrains jurassiques qui, à leur frontière
orientale, portent des massifs boisés. A gauche de oette ligne, Je terrain crétacé apparaît
à la pointe de l’Aiguille-de-Fouras et à l’ile d’Aix, au N. de l’embouchure de la
Charente; à la pointe de Piédemont et à l’île l\ladamc, au S. de cette mème embouchure;