Dernières nouvelles
Accueil / #14 Les landes. Géographie pittoresque et monumentale de la France. (1903) / landes-1903-geographie-pittoresque-et-monumentale-de-la-france_page_08

landes-1903-geographie-pittoresque-et-monumentale-de-la-france_page_08

l’ingénieur Brémontier entreprit un plan d’en;;emble pour leur fixation sur le littoral du golfe de
Gascogne, par des semis de pins maritimes. Son oeuvre de défense est aujourd’hui continuée par
le service forestier, qui doit notamment veiller au bon état de la première dune littorale corn-·
mençant au delà de la laisse des hautes mers. La pente rapide du flanc qu’elle oppose à lcocéan,
par son talus suffisamment élevé, arrête les sables que les vents poussent contre elle et les
empêche ainsi d’aller se déposer au loin sur les dunes parallèles que la végétation a défi nitivement
fixées. Les forêts domaniales qui les recouvrent, sans solution de continuité, forment une
zone de protection derrière laquelle s’étendent les landes. Cette région des dunes porte des
noms distincts. Ce sont, en descendant du N. au S.: le Pays de Born, tout à fait au N., auquel
succède Je Marensin, région des étangs, où l’on trouve de grands chênes et que suit la
Maremne, région humide et chaude où croissent les chênes-liège, des houx puissants, des
bruyères géantes et des aubépines de dimensions inusitées. Le pays de Seignaux, qui occupe
la pointe extrême au S. sur la rive d. de l’Adour, est une contrée de collines.
Los landes, qui continuent les dunes, s’étendent vers l’E. dans tout le reste de cette partie du
département, débordant même sur les départements voisins. Le sol s’y élève régulièrement par
une pente insensible et atteint plus de ‘170 m. d’altitude dans Je canton de Gabarret, assaini par
la création de puits filtrants et de canaux qui écoulent les eaux tombées à sa surface imperméable,
formée d’alios. Il est presque uniquement recouvert de pins maritimes qui y prospèrent
sous un climat extrêmement propice. On ne compte plus aujourd’hui que IO 000 hectares de
landes nu’es dont l’assainissement n’a pas encore été entrepris. Cette oeuvre de rénovation est
due à l’ingénieur des Ponts et Chaussées Chambrelent. Communes et particuliers en tirent
aujourd’hui d’importants revenus. Vers la pointe orientale de l’arrondissement de i\Iont-de-:\1arsan,
la lande change d’aspect : prairies, vignobles, cultures variées, alternent avec des bois de) pins;
les terres, de composition variable, y portent le nom de boulbènes.
Sur la rive g. de l’Adour, s’étend la Chalosse, qu’i renferme le point culminant du département,
227 m., au S. du canton de Geaune et à la limite du département des Basses-Pyrénées.
A cette rive se terminent les talus de la région pyrénéenne. L’argile et la silice mélangées avec Je
calcaire composent le sol de la Chalosse, où l’on tro.uve encore des bancs de marne et des amas
de sable. La partie la plus aride occupe l’angle S.-E,; on la désigne sous le nom de Tursan.
Hydrographie
Hydrographie maritime. Le littoral du départem.ent commence au-dessous du bassin d’Arcachon,
à l’origine d’un chemin forestier qui part de la côte, coupe en biais la grande lette de LonsLmnas
et aboutit à l’étang de Ca~aux et de Sanguinet. La distance de l’océan à l’étang excède à
peine4 kilom. La côte se poursuit en ligne droite du N. au S.-S.-0. jusqu’à l’embouchure de rAdour.
Elle est escortée, parallèlement et.à petite distance, par un chapelet d’étangs de dimensions
variables. Les bourrelets de dunes qui l’accompagnent, depuis l’origine jusqu’au couran t de
Mimizan, se suivent en lignes droites parallèles, puis, au delà et jusqu’au courant de Con tis, ils
offrent une série de lignes ondulées; de la rive g. du courant de Contis jusqu’à l’étang de Léon,
ils affectent une forme serpentine; enfin, dans la dernière partie et jusqu’au canal du Boudigau,
les premières dunes parallèles au littoral sont suivies d’autres dunes sensiblement perpendiculaires
aux premières. L’altitude des plus élevées ne dépasse pas 80 m. En aval de l’étang de
Léon, cette altitude diminue; elle n’excède pas 32 m. au S. du charmant étang de la Prade et ne
dépasse pas ’19 m. en aval de l’étang de Soustons.
Sur cette longue côte inhospitalière, on ne rencontre guère, en dehors des chalets de quelques
petites plages de bains, presque uniquement fréquentées par les habitants de la région, que des
ma isons forestières, des postes de douaniers et plusieurs phares. Les forèts et les bois recounant
les dunes cachent çà et là les maisons basses des résiniers; dans des clairières apparaissent
des habitations proprettes et gaies, constituant de modestes bourgades, dont les principales
sont desservies par de petites lignes d’intérêt local. Les dessous de bois sont admirables
Il” •1ue lques régions et peu de pays offrent autant d’attrait pour la chasse et la pèche.
En suirnnt la côte du N. au S., on rencontre d’abord Biscarosse-Plage, dont les chalets
s”abrilenl au pied d’une dune terminale. Plus bas est la plage de Ste-Eulalie, fort modes te, que