Installations frigorifiques_474 – Machines à compression

effet, l’aspiration et le refoulement ont lieu
chacun d’un s~ul côté du piston, dans les
co~pr~sseur~ a double effet au contraire,
grace a un Jeu .de soupapes qui s’ouvrent ou
se ferment alternativement, l’aspiration et le
r~foulement se font sur les deux faces du
pis~<;>n. · On o~tient ainsi une marche plus rég1;
1here, ~ne .ev~poration constante au réfrigera?
t, c est-a-dire une production de froid
contmue.
Sortie dèaude
condensation
Enfl”e~ déau de
condensatio-n- …
. ‘:. ~ ..
Fig. 1084
Schéma ùu fonctionnement d’nne machine frigorifiqne
Le presse-étoupe, qui ne doit pas laisser
passer le fluide employé, doit être tout spéci~
lement soi~né avec l~s machines à anhydride
carbomque en raison des tensions de
vapeur très élevées de ce gaz.
Le .graissage du presse-étoupe et de la tige
du piston est obtenu au moyen d’une huile
spéciale incongelable. Le fluide frigorigène
pouvant entraîner une partie du lubrifiant
passe dans un filtre séparateur où l’huile se
dépose et peut être évacuée par un robinet
de purge. Quant au fluide frigorigène il est
envoyé dans la conduite de refouleme~t.
Dans les machines à anhydride sulfureux
il n’existe pas de graissage du compresseur
car l’anhydride· sulfureux attaque tous le~
lubrifiants. On entoure le compresseur d’une
double enveloppe dans laquelle circule ainsi
qu’à l’intérieur de la tige du piston un courant
d’eau froide.
Dans le . cas de .la f~gur~ 1084, qui représe~
te une ~n~tapa~IO? a acide carbonique, le
flmde destme a l alimentation du compresseur
passe d’abord dans un filtre A au moyen
d’un r?binet de chargement auquel s’adapte
la domlle du tube -dont l’autre extrémité est
f~xée sur la bouteille d’acide carbonique. Ce
filtre comprend en outre un robinet d’arrêt
à l’aspiration qui forme la solution de conti!
Juit~ entre l’é~_aporateur et le compresseur
et qm permet d isoler le compresseur de l’évaporateur,
lorsqu’on veut visiter ce dernier
apparei~ et enfin le . filtre proprement dit,
qm arrete les corps solides provenant des
serpentins. Il retient également l’excès de
lubrifiant entraîné par le gaz.
, On pe”!lt isoler le com~resseur au moyen
d un robmet de compression. Au cas où la
pression deviendrait anormale dans le compress~
ur, un~ so~pape de sûreté, simple disque
de cmvre qm doit se fendre sous une pression
déterminée, permet au gaz de s’échapper rapidement.
Dans les machines importantes le
gaz qui sort par la soupape de sûreté est enV?
Y~ dans la conduite d’aspiration. On évite
amsi de perdre la quantité de fluide fricrorigè!
1e qui circule normalement dans les appareils.
Les compresseurs se font ordinairement verticaux
dans les pètites installations et horizont~
ux lorsque la puissance frigorifique est élevee.
Condenseurs. Le condenseur K (fig.
1084) est composé d’un système de serpentins
dans lesquels circule le fluide frigorigène.
~ans les cond~nseurs à immersion, ces serpentms
sont places dans un bac où circule à contre-
courant de l’eau froide, c’est-à-dire de telle
façon que si l’eau froide arrive en bas, le fluide
chaud arrive en haut. ~
Dai:is tout le . condenseur on admet que la
press10n du flmde reste constante, mais dans
la partie supérieure le fluide venant du compr~.
sseur à l’é~at de vapeur se refroidit jusqu
a une temperature pour laquelle la pression
cons.tante est la tension de vapeur saturée. A
partir de ce moment (partie moyenne du condenseur)
le fluide se liquéfie à température
constante. Dans la partie inférieure enfin le
liquide subit un sous-refroidissement. ·
Ces condenseurs conduisent à un excellent
re~roidissement du fluide frigorigène, mais ils
exigent des quantités considérables d’eau. Ils
sont de plus assez difficiles à nettoyer et on ne
peut les employer qu’avec des eaux exemptes
de dépôt et de matières terreuses.
Les condenseurs à ruissellement sont constitués
par des tubes horizontaux sur lesquels
ruisselle de· l’eau froide. On place de préférence
ces condenseurs dans un endroit aéré
sur le toit de l’usine, par exemple. Une parti~
de l’eau s’évapore. Le reste, après refroidissement
dans un bac spécial, est envoyé à nouveau
au condenseur au moyen d’une pompe.
Ce s:ystême doit être employé partout où l’on
ne dispose que de faibles quantités d’eau ou
lorsque les eaux sont très impures.
Détendeurs . ….:.:_ Le détendeur D ou vanne de
réglage ou de régulation joue dans toute installation
frigorifique un rôle de premier ordre.
Il est constitué par un simple robinet à pointeau
ou rotatif, placé sur la conduite reliant
le condenseur à l’évaporateur. Il permet de
régler la quantité de fluide frigorigène de telle
sorte que, en marche normale, lorsque le rég~
me permanent est étab!i, le compresseur aspire,
a chaque coup ·de piston, autant de fluide
qu’il en passe du condenseur au réfrigérant.
Il se produit de plus à la vanne de réglage une
détente qui conduit à une vaporisation partielle
du fluide, accompagnée d’un notable
abaissement de température.
Le réglage s’obtient au moyen de deux manomètres
placés l’un sur la conduite d’aspiration,
l’autre sur la conduite de refoulement.
L’un indique la pression au condenseur et
l’autre la pression à l’évaporateur et une
double graduation donne en !!lême temps les
températures correspondantes. ·
Evaporateur ou refrlgérant. – L’évaporateur
E est en principe constitué par un certain
nombre de serpentins métalliques à l’intérieur
desquels circule le fluide frigorigène venant
du détendeur. Ces serpentins sont placés
dans un bac plein de saumure incongelable qui
fournit au fluide la chaleur nécessaire à sa vaporisation.
La saumure se refroidit donc et
est envoyée au moyen d’une pompe centrifuge
dans les locaux à refroidir (système par circulation
de saumure). On peut également faire
détendre directement le fluide dans les cham-
. ,