Les frigorifères sont à circulation de saumure
ou à détente directe. Dans le premier
cas l’air de la chambre se refroidit au contact
de batteries de serpentins parcourus par le
liquide inçongelable venant du réfrigérant. Le
frigorifère doit être parfaitement isolé. Dans
le cas de la détente directe, c’est le fluide frigorigène
lui-même qui circule dans des serpentins
horizontaux.
li existe également des frigorifères à ruisellement
dans lesquels. on fait couler de la saumure
en lames minces sur des serpentins refroidis
directement par détente directe. L’air
refoulé par le ventilateur traverse tout l’appareil,
se refroidit, se dessèche et se purifie en
abandonnant au liquide froid les microbes et
les poussières dont il est pollué.
Dans . les frigorifères à disques, l’air se refroidit
au contact de la saumure entraînée par
des disques en tôle, animés d’un mouvement
de rotation et plongeant en partie dans le liquide
incongelable.
Ces deux procédés sont souvent désignés
sous le nom de frigorifères humides par opposition
aux frigorifères secs dans lesquels l’air
passe uniquement sur des serpentins refroidis.
Sous le nom de froid mixte ou combiné on
peut associer les procédés par ventilation et
par rayonnement en faisant passer l’air dans
un frigorifère et sur des batteries intérieures. • 263. ISOLATION DES LOCAUX. – L’isolation
qui a, dans l’industrie frigorifique, une
importance capitale, a pour but de diminuer
le plus possible les déperditions de froid, c’està-
dire les échanges de température entre les locaux
-refroidis et le milieu extérieur, principalerreaux
lie!Je imprégné~
6.25.60
• 8ri’1ues tu6ula1res
ordinaires
. Enduit tfe ciment
Beton de .scorie.s
Fig. 1090 – Schéma d’une bonne isolation
(~uc iété du F1·oid lndusti•iel)
ment pendant l’arrêt des machines. Les matériaux
employés dans la construction (briques
creuses ou pleines, meulières~ béton) ne pouvant
être pris parmi les corps mauvais conducteurs
de la chaleur sont pratiquement recouverts
intérieurement ou extérieurement de corps
possédant un faible coefficient de conductib~lité.
Le feutre, la sciure ·de bois, le crin animal
ont des inconvénients nombreux, la laine
minérale extraite à haute température des scories,
le charbon de bois ou charcoal, le liège
granulé ou aggloméré, le papier isolant sont
très employés. Ces corps ont un coefficient
de conductibilité compris entre 0,06 et 0,09,
alors que le béton ordinaire a un coefficient
de 0,56. Dans un entrepqt · bien isolé, il ne
doit se perdre par heure, par mètre carré de
surface et pour une différence de température
de 1 degré entre la chambre froide et le milieu
extérieur que 0,3 à 0,5 calorie: Une bonne
matière isolante doit réunir un grand nombr~
de qualités. Elle doit être mauvaise conductrice
de la chaleur, avoir un faible poids spé’.
cifique, elle ne doit pas attirer les parasites et
doit constituer pour les microbes un mauvais
milieu de culture.
L’isolation doit être continue et doit comprendre
en particulier le sol des locaux. Les
tuyauteries d’aspiration, de refoulement, de
circulation de saumure doivent être également
parfaitement isolées au moyen de gaines de
liège semi-cylindriques recouvertes de toile
peinte et enduites d’un vernis. Nous donnons
fig. 1090 un schéma de bonne isolation de parois
.
264. APPLICATIONS DU FROID. – Conservation
des denrées périssables. – C’est
au Franç<1is TELLIER que l'on doit la premiere
expérience de transport pratique des viandes
par le froid.
TELLIER qui produisait le froid par la détente
de l'éther · méthylique put transporter
avec succès en 1876, sur le navire «Le Frigorifique
» 50.000 Kg. de viande de Buenos-Ayres
à Rouen. Aujourd'hui, et principalement depuis
la guerre, ces transports sont fort bien
organisés. Malgré une opposition très manifeste
non. seulement des bouchers, mais également
des consommateurs, l'emploi des viandes
frigorifiées s'est considérablement développé
en France depuis 1914. La production
mondiale de la viande congelée a dépassé
1.100.000 tonnes en 1918.
On divise les viandes conservées par le froid,
c'est-à-dire frigorifiées, en viandes réfrigérées
et en viandes congelées.
Les viandes réfrigérées qui sont maintenues
aussitôt après l'abatage et l'habillage, à
upe température comprise entre o· et +3°
avec un etat hygrométrique de 0,75 à 0,80 peuvent
être conservées 5 à 6 semaines. Actuellement
tous les abattoirs industriels possèdent
des installations frigorifiques qui permettent
de conserver ainsi la viande. On conserve de
la même façon, mais en abaissant la température
très légèrement au-dessous de zéro les
viandes importées d'Amérique.
Les viandes congelées sont traitées à des
températures pouvant atteindre -15° ou -20°
pendant 3 ou 4 jours, puis maintenues en vrac
dans des chambres dont la température est de
-6° à -8°. Les viandes peuvent ainsi être
conserv.ées pendant 6 à 8 mois et même davantage.
La décongélation exige des soins particuliers,
elle se fait à une température maximum
de +12° et demande de 2 à 3 jours. Il est bon
de faire un léger parage, c'est-à-dire d'enle
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