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Machines agricoles_Préparation des récoltes ~ 613

L’élévateur supérieur ·est le plus souvent
mobile à ses quatre extrémités et il est possible
de régler la distance entre les deux élevateurs
suivant l’importance de la gerbe à élever.
Dans certaines machines modernes, on
place à la partie supérieure de l’élévateur un
rouleau supplémentaire non recouvert de toile
destiné à continuer l’action de l’élévateur proprement
dit et à faire tomber la récolte exactement
sur la table de liage. Cette dernière est
en bois et formée de une ou plusieurs parties
au travers desquelles peuvent passer les organes
de liage.
Au-dessous de la table se trouve un égaliseur,
tapeur ou buteur destiné à égaliser, à
rendre bien parallèles les tiges venant de l’élévateur.
On y joint souvent, sur le côté, une
planche qu’on peut incliner à volonté et qui
sert d’égaliseur pour la tête de la récolte.
Il est indispensable que la gerbe soit bien
comprimée avant d’être liée. A cet effet, les
tiges sont soumises à l’action de pièce.; fixes
et de fourches animées d’un mouvement alternatif
(tasseurs) qui pressent la récolte contre
la table de liage.
La gerbe est alors soumise à l’action du
noueur, auquel une aiguille en acier courbe
et mobile vient apporter la ficelle nécessaire.
Lorsque le lien est terminé, un couteau sectionne
la ficelle et sous l’action de bras métalliques
ou éjecteurs, la gerbe est repoussée
vers le dehors. Dans certaines machines ·modernes,
on ajoute à la lieuse dont nous venons
de décrire les principaux organes un portegerbes
ayant pour but de retenir 1, 2 ou 3 gerbes
et de les déposer par groupes sur le sol, ce
qui facilite le ramassage et la mise en voiture.
Nom, avons à peine besoin de dire que, pour
le transport des lieuses sur route, on place la
machine sur un èhariot spécial traîné par un
cheval.
340. RECOLTE DES RACINES ET DES
TUBERCULES. – Ar rachage des betteraves.
– Un arracheur de betteraves se compose d’un
age métallique terminé par deux mancherons
destinés à la conduite de l’appareil. Afin d’obtenir
une plus grande stabilité, l’age repose
sur deux roues très lourdes. La pièce travaillante
est constituée par une fourche en
acier à section circulaire qui prend et soulève
la betterave. On ajoute ordinairement, devant
cette fourche, des disques tranchants en acier
ayant pour objet de trancher le sol dans le plan
même de la fourche, à une profondeur de
5 centimètres environ, ce qui facilite beaucoup
le travail. Ces disques, supportés par des tiges
coulissant dans des lumières fixées au
bâti de l’arracheur à l’aide de brides, peuvent
être réglés en hauteur, ils concourent, avec
l’avant-train, à assurer la pénétration régulière
des pointes arracheuses dans le sol.
Il existe également des machines capables
d’arracher, de nettoyer et de décolleter, c’està-
dire d’enlever les feuilles et la partie supérieure
de la racine.
Arrachage des pommes de terre. – Il s’agit
ici de mettre à découvert tous les tubercules;
cette opér:.tion se fait avec une sorte de charrue
dont le versoir possède un certain nombre
de tringles en acier, ou mieux se compose
d’une grille articulée pouvant se soulever pendant
la marche en produisant un travail de
dislocation.
Préparation des récoltes ~ 613
341 . PREPARATION DES RECOLTES. –
Mach ine à battre. -‘- On peut diviser les machines
à battre en deux catégories: -1 ° Celles
dans lesquelles la paille se présente perpendiculairement
à l’axe du batteur; on les désigne
habituellement sous le nom de batteuses
en bout ou en long; 2° Celles dans lesquelles
la paille se présente au contraire parallèle.,.
ment à l’axe du batteur, ce sont les batteuses
en travers.
Le batteur est la pièce travaillante des machines
à battre; il est mobile autour d’un axe
horizontal et presse la paille contre une pièce
fixe qu’on désigne sous le nom de contre-batteur
(fig. 1353).
Fig. 1353
Machine à battre
Le batteur est en principe formé d’un certain
nombre de battes en bois ou en fer, montées
sur des tourteaux efi fonte reliés à un
axe central. Elles passent devant les battes
fixes du contre-batteur et écrasent les épis.
Lorsque l’intervalle entre les battes est libre,
on a un batteur à claire-voie; au contraire,
lorsque le batteur a la forme d’un cylindre
sans ouverture, on a un batteur plein. La distance
entre le batteur et le contre-batteur est
variable, c’est ordinairement ce dernier que
l’on avance plus ou moins pour faire varier
la distance de ces deux organes. A la sortie
du batteur, la paille qui contient les grains
passe sur des secoueurs animés d’un mouvement
alternatif qui font cheminer la paille et
la soumettent à des secousses nombreuses,
mais de faible amplitude. Les secoueurs, qui
ont la forme de persiennes, séparent donc la
paille des grains.
A la sortie des secoueurs ou du contre-batteur,
les grains tombent sur deux tables inclinées
(fig. 1353) A et A’ et sont conduits à travers
une grille devant un ventilateur ou tarare
qui, en raisort du courant d’air qu’il produit,
chasse au dehors les impuretés legères (poussières,
épis séparés de la tige ou hotton, etc.),
tandis que le grain propre tombe en B. En
pratique, les tables inclinées et la grille sont
animées de secousses assez vives, de façon à
obtenir une bonne répartition des grains.
Comme certains hottons ne sont pas complètement
égrénés, on les reprend en C et au
moyen d’une vis d’Archimède on les force à
subir une deuxième fois l’action du batteur.
Tel est le principe des batteurs à simple
nettoyage. Dans les machines à grand travail,
telles que celles que l’on rencontre dans lea