moteur et le vilebrequin seront longs; néanmoins,
nombreux sont les constructeurs qui,
aujourd’hui, mettent une portée entre tous les
manetons (fig. 1192). Très souvent aussi on
dispose deux manetons de suite sans palier
Fig 1102
Vilebrequin il ;, pnrl.ecs
intermédiaire (fig. 1193) et quelquefois, surtout
dans les petits moteurs quatre cylindres,
on supporte le vilebrequin à ses deux extrémités
seulement (fig. 1194). L’extrémité arr’ig
1193
riere du vilebrequin porte soit un plateau,
soit un cône pour la fixation du volant; le
plus souvent, à l’avant de l’arbre manivelle,
sont clavetés le pignon qui commande la distribution
et la · griffe ou goupille de mise en ·
marche du moteur.
Fig. 1194
Le vilebrequin doit être parfaitement équilibré,
c’est-à-dire que, posé par ses deux ex- ·
trémités sur deux couteaux, il doit pouvoir
garder une position quelconque autour de son
axe de rotation ; cette condition est essentielle
si on veut obtenir un moteur qui ne
vibre pas aux vitesses élevées. Dans les deux
et les quatre cylindres les manetons sont calés
à 180° entre eux; dans les six cylindres,
ils sont à 120 °. Quelquefois, au lieu de soutenir
le vilebrequin par des paliers lisses, on
le supporte par des roulements à billes ; les
coussinets de tête de bielle peuvent également
être remplacés par des roulements.
Volant. – Le plus généralement, le volant
du moteur est en fonte ; il est porté par le vilebrequin
en porte-à-faux sur le palier arrière.
Quelquefois, comme dans le moteur
<< Motobloc », il est placé au milieu du vilebrequin.
à l'intérieur du carter. Le volant doit
être de grand diamètre et suffisamment lourd
pour obtenir une bonne régularité. La régularité
donnée par le volant est surtout sensible
quand, la voiture étant arrêtée, le moteur
tourne au ralenti ; on a intérêt alors à
obtenir une vitesse de rotation aussi réduite
que possible ; le nombre de tours auquel il
pourra tourner sans s'arrêter sera d'autant
plus faible que le volant aura une inertie plus
grande. Seuls, l'encombrement et le poids
limitent cette inertie. II est bien évident que
plus un moteur aura de cylindres, c'est-à-dire
plus il donnera d'explosions par tour, plus on
pourra diminuer l'inertie et le poids du volant
tout eri obtenant la même régularité. Comme
le vilebrequin, ' et pour les mêmes raisons, Je
volant doit être parfaitement équilibré et
tourner rigoureusement autour de son centre,
condition d'autant plus essentielle que la vitesse
de rotation du mo.teur est plus grande.
En général, le volant contient l'embrayage.
Dans les moteurs « Renault », il est extérieurement
muni d'ailettes ; il forme ainsi ventilateur
et aspire l'air à travers le radiateur.
Pour les mêmes raisons, certains constructeurs
donnent aux bras du volant, soutenant la
jante extérieure, la forme d'ailettes de ventilateur.
·
Carters. - Comme nous l'avons vu, le carter
ou bâti-moteur sert à envelopper et à
soutenir les différents organes. Il supporte les
paliers de l'arbre-moteur, l'arbre à cames, les
cylind1·es, la distribution et les organes de
graissage du moteur. On le fait le plus généralement
en aluminium pour obtenir le maximum
de légèreté et plus rarement en fonte.
Il doit être suffisamment rigide pour maintenir
toujours en ligne droite les paliers du
vilebrequin, malgré les efforts dus aux explosions
et les défcrmations ou dénivellations
de ses supports. Le montage des différents
organes à l'intérieur du carter : pistons,
bielles, arbre-manivelle, oblige à le faire en
plusieurs parties ; le plus souvent, il présente
un joint horizontal passant par l'axe de l'arbre
moteur ; un couvercle rapporté à l'av:ant
permet le montage et la visite de la distribution.
Le carter peut être réuni au châssis
de plusieurs façons : il possède parfois quatre
bras venus de fonderie gui reposent directement
sur les longerons ; il peut aussi être
boulonné sur un faux-châssis ; quelques constructeurs
réunissent le bâti-moteur au châssis
par trois points seulement, mode de fixation
q.ui ne fatigue pas le carter moteur dans
les deformations du châssis.
Distribution. - On appelle ainsi l'ensemble
du mécanisme qui transmet le mouvement
de l'arbre-manivelle :aux arbres à cames et à
la magnéto.
Le dispositif de distribution le plus simple
est celui qui consiste, dans un moteur à
un seul arbre à cames, à disposer à l'avant
du moteur trois roues d'engrenage : l'une,
V, calée sur l'extrémité du vilebrequin ; une
deuxième, A, commandant l'arbre à cames et
possédant un nombre de dents double de la
première, et une troisiènie, M, pour commander
la magnéto (fig. 1195). Cette dernière,
C1._n E:Y)
~ .(}Y
Fi g. 1105 a Fig. 1195 b
dans le cas d'un moteur à 1, 2 ou 4 cylindres,
aura un nombre de dents égal à celui du
pignon du vilebrequin; pour· un moteur à
6 cylindres, la magnéto devra fournir 3 étin·
celles par tour du moteur; il faudra pour cela
la faire tourner à trois fois la demi-vitesse du
moteur, c'est-à-dire que le pignon de commande
de la magnéto devra avoir un nombre