79 LE SON SA PERCEPTION. SA FORMATION GLOTTIQUE

le thermomètre appréciera le changement de ~empérature,
le galvanomètre la variation électrique,
le manomètre la variation de pression, notre oeil
constatera un changement do couleur, notre oreille
un bruit, notre nez une odeur, etc.
Dans Je phénomène d’oscillalion, de vibration
dont je viem; de vous parler, on s’est souvent borné
à noter ce qui se passe en un poi11L quelconque du
milieu ébranlé et à observer qu’il en est aiusi de
tous les points de ce milieu. On ajoute même, et
avec raison, que sur une même ligne de propagation
de l’ébranlement sonore, soit une ligne allant directement
de ma bouche à votre oreille, tous les points
de l’espace aérien subissent successivement ce
même déplacement de moi à vous et de vous à
moi.
Mais c’est précisément cette notion de successivité
qui est la base physique de la physiologie de
l’audition et de la phonation. C’est justement parce
que deux points quelconques ne subissent que
successivement le même déplacement, qu’on doit
reconnaitre qu’à un même moment, ils n’exécutent
pas tous les deux un déplacement identique; ils
sont par conséquent, à un moment donné, en
train de se rapprocher ou de s’éloigner l’un de
l’autre, chacun e[ecluanl le mouvement précis
qu’il doit faire à ce momonl, et ce mouveme.nt
n’étant pas le même pour Lous deux puisqu’ils sont
distants l’un de l’autre, si rapprochés qu’ils soient.
Pour que dans la même ligne de propagation de
l’ébranlement deux points exécutent au même
moment le même mouvement, il faut qu’il soient
à une dislance lelle l’un de l’autre, que le second
soit touché par l’ébranleme.nt propagé au moment