92 LE SON SA PERCEPTION. SA FORMATION GLOTTIQUE

vocal humain devient grâce à lui un outil d’art
d’une merveilleuse adaptation.
Vous en sauriez assez avec ces quelques notions
pour vous représenter le mécanisme de la production
de la sonorité glottique. Mais la théorie en a
souvent été faite, dans les traités classiques et dans les
livres que vous pouvez avoir entre les mains, d’une
façon si incomplète et si peu acceptable, que je
crois utile de vous exposer toute la théorie de la
tension de ce remarquable appareil, en me bornant
naturellement aux notions strictement indispensables
et en vous mettant au fait des erreurs de la
théorie classique.
Vous avez vu les cavités pneumatiques de la
respiration, les dilatations, les étranglements des
conduits aériens; si la forme de ces cavités peut
changer dans le geste respiratoire, vous suppoRez
bien qu’elle change plus encore dans le geste vocal;
en certains points ces modifications sont si délicates,
si appropriées dans leur adaptation intentionnelle
qu’il nous faut étudier de près ensemble la charpente
qui soutient la paroi muqueuse, ses revêtements,
ses articulations et la musculature complexe
qui la met en jeu.
La trachée forme, à la partie inférieure du cou,
un tube arrondi et assez rigide en avant, plat et
membraneux en arrière. Des anneaux cartifagiueux
incomplets forment en avant autant de petits boucliers
qui protège11t les voies aérienues el les maintiennent
béantes : ils permettent à la trachée de
s’allonger, de s’incliner, de se raccourcir et de se prêter
aux mouvements complexes du cou sur la poitrine.
Au voisinage du larynx, le dernier anneau tra-