131 LA VOIX LIBRE ET SES RENFORCEMENTS

paroi ‘de ces cavités s’anime d’une façon qui varie à
chaque inslanlselon la force, la hauteur et le timbre
voulus par nous. C’csl l’rtccommodation vocale.
L’ensemble dos al’liclc1; rigides, des cartilages de
l’appareil vocal est suspendu ù des membranes que
des muscles tendent sous la muqueuse; cet appareil
de pièces articulées, de membranes tendues est
actionné par des muscles dont la tension fait varier
la rigidité, la dureté, la résistance au milieu des
actions autagonistes, et la paroi des cavités pneumatiques
peut prendre à chaque instant, sous les
variations continues de leurs formes et de leur capacité,
les duretés, les tonicités les plus variables.
Et tandis que le violon vivant que nous avons
supposé ne pourrait faire varier, accommoder que
la dureté d’une de ses parois, sans modifier en rien
sa forme, l’appareil vocal peut encore en plus faire
varier tel point qu’il nous convient de sa paroi; il
peut faire varier la capacité, la forme des diverses
cavités pneumatiques qui se superposent depuis la
cavité thoracique jusqu’aux fosses nasales et jusqu’aux
lèvres, et dans la variation de ces formes
et de ces tensions pariélales, faire se développer
telle sonorit6 qu’il lui plait, exallant le renforcement
d’une ou de plusieurs de ces cavités sonorea, et
donnant à la voix les mille caractères que nous lui
connaissons.
Si je reprends l’exemple du violon, je retrouve
la série des adaptations à la sonorité vocalique.
Si nous supposons que se.ule la région glottique est
accommodée, nous avons la sonorité la plus faible,
sans timbre intéressant. C’est le cas de la corde qui
vibre sur le violon de caoutchouc. Une petite sonorité
glottique se propage à l’air des cavités pneuma