135 LA VOIX LIBRE ET SES RENFORCEMENTS

renrorcer les sons graves ; de plus ses dimensions
exigent des cordes plus longues, ainsi que la gravité
même de la tessiture propre à l’instrument.
Pour une raison identique, nous reconnaissons avec
beaucoup d’auteurs que chez la hasse, tout l’appareil
vocal, y compris en g6n6rn.l les cordes, est
plus grand que chez le l6nor, chez L’homme que
chez la femme, chez le conlrallo que chez le soprano.
Mais ces auteurs se sont trop attachés à la mensuration
absolue des cordes vocales, je le répète;
je pourrais citer tel contralto dont les cordes sont
toutes petites, celles d’une fillette de dix ans, bien
que la voix possède trois octaves et que les quatre
ré sortent facilement à voix pleine ; en revanche
le cavum pharyngien, l’arrière cavité des fosses
nasales, le pharynx et le vestibule de la glotte
sont vastes et fournissent une large et puissante
sonorité au-dessus des cordes minuscules et d’aspect
faible ; je pourrais également citer tel soprano aigu
et brillant, presque sans médium, dont les cordes
vocales ont les dimensions de celles d’un homme,
mais dont les cavités pharyngo-buccales sont des
plus réduiles el ne renforcent bien que les sons
aigus. Ces deux exemples monlrent que la longueur
des cot·dcs vocales n’est pas toujours en
accord avec la lessilure; j’ajoulerai qu’ils montreraient
d’ailleurs ausi que cette longueur n’est pas
non plus loujours en accord avec la taille, car le
contralto qui possède de si petites cordes avec une
des plus grandes voix que je connaisse, est une
jeune fille de grande taille, dépassant de beaucoup
le soprano aigu.
Théoriquement l’appareil vocal, cordes et caisses
pe renforcement, c’est-à-dire cavités trachéale, sus