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140 LA VOIX LIBRE ET SES RENFORCEMENTS

son tour une puissante source sonore, et que l’air
extérieur soit en dernière condition puissamment
ébranlé lui aussi. Nous étudierons ce dernier effort
avec la pose de la voix.
Ici une observation s’impose. Pour les notes
graves, les cordes vocales sont naturellement moins
tendues que pour les notes aiguës; et dans l’émission
des sons graves de notre voix, nous savons que
nos cordes ne peuvent supporter une forte pression
d’air, une forte poussée, sans que le son soit étouffé.
Les basses savent qu’elles ne peuvent pousser les
notes les plus graves, et qu’elles ne les font résonner
puissamment qu’avec peu de souffle, peu de contraction
laryngée, mais avec une large accommodation
des parois des cavités vocales inférieures, cervicales
et thoraciques. Les cordes étant peu tendues ne
supporteraient pas une forte poussée aérienne et le
conflit entre la poussée aérienne et la résistance
des cordes se produit à un niveau peu élevé. Les
plus belles notes graves des basses coûtent peu
d’air, et tout l’effort pour les produire n’est pas
glollique, mais avant tout cervical inférieur, et
thoracique.
Pour les notes aiguës le contraire a lieu ; les
cordes sont fortement tendues et non seulement
supportent, mais exigent plus de pression. Pour
donner fortement ces notes aiguës, il faut plus de
souffle, et aussi un effort considérable d’accommodateurs
de toute la paroi cervicale supérieure des ca vilés
aériennes. L’effort de fixation du larynx, de constriction
de la glotte et d’accommodation de la région
cervicale donne à ce genre de renforcement les
caractères de la voix dite de gorge. Quand cet effort
n’est plus possible, le chanteur renonce à la cons-