151 LA VOIX LIBRE ET SES RENFORCEMENTS

De plus, non contenls de renforcer tel timbre
vocalique, nous pouvons inlercepter sa production
d’une façon plus ou moins complète en resserrant
certains points opposos des parois bucco-pharyngées.
Nous produisomi ainoi des consonnes labiales,
dentales, guttui·ales, les u11os 1:11u1s sonorilé propre,
et dont l’articulation apparait avec la voyelle qui
accompagne la consonn , lollos sonl, lu labiale P,
la dentale T, la gulluralo K, Q’; -les autres au contraire
naissent accompagnées d’une sonorilé vocale
dislincte de la voyelle qui va paraître, 11omme la
labiale B, la denlale D, la gutturale GH, qui sont
des consonnes sonores. Les unes et les autres sont
explosives, mais P, T, K apparaissent sans sonorité
gulluro-nasale, tandis que B, D, GH, sont sonores.
Les mêmes consonnes perdent leur caractère
explosif, et l’occlusion, l’interception n’y est plus
si complète, l’air passe à travers l’étranglement.
Telles sont les labiales muettes, F, les dentales
muettes, S, Ç, SS, TH, CH, la gutturale KH, et leurs
correspondantes sonores, labiale V, dentale Z, gutturale
G.
D’autres occlusions complètes produisent la linguale
L, linguale anlérieu1·e ou linguale postérieure;
l’R, antérieul’O ou postérieure estproJuite par l’occlusion
intermillonlo, et de plus elle est une consonne
sonore.
Enfin M ol N sont des consonnes sonores, l’une
labio-nasale, l’autre linguo-nasale.
Tous ces renforcements, toutes ces occlusions,
peuvent Mre accentués et la distribution de ces
accents conslitue le timbre, le rythme vocal, l’articulation
proprement dite.