ajustage_344 – Etau-Limeur: outils, pratique du travail

On voit (fig. 785) une machine de ce constructeur
possédant par boîte à vitesse supérieure,
2, 4 ou 6 vitesses de coupe différentes pour
une même vitesse de retour.
C – Etau-limeur
L’étau-limeur, limeuse ou simplement « limeur
» est le frère cadet de la raboteuse. Il
effectue absolument le même travail, mais avec
l’aide d’un procédé inverse, en ce sens que la
pièce est ici immobile pendant une passe et que
c’est l’outil qui se déplace d’un mouvement de
va-et-vient.
L’avantage de ce dispositif est de diminuer
beaucoup la mas·se en mouvement puisque c’est
l’outil qui se déplace, et par conséquent de réduire
l’encombrement et la puissance absorbée.
Ce1;>endant par suite de ses dimensions restremtes,
le limeur ne convient qu’à l’usinage
de petites pièces et au dressage des surfaces
de petite étendue.
192. DESCRIPTION. – Le limeur est constitué
par un puissant bâti (fig. 786, représentant
une machine construite par les Usines Bouhey)
193. OUTILS. – Sont les mêmes que ceux
de la raboteuse, quoique généralement plus
courts et le plus souvent droits, l’effort de travail
étant moins considérable.
Vitesse de coupe. Avances. Mêmes
chiffres que pour raboteuse.
Puissance: Mêmes formules précédemment
données. Pas d’effort considérable lors du
changement de marche, la masse en mouvement
étant assez faible.
La “Vestin~house Cie donne, pour des vitesses
de 7 à lu cm par seconde, 1es chiffres de
3 chevaux pour un limeur de 400 mm de course,
5 chevaux pour 600 mm, 6 chevaux 6 pour 750
mm.
194. PRATIQUE DU TRAVAIL. – La pièce
étant en place directement sur la table ou ser-
. rée par l’étau parallèle, l’ouvrier règle la course
du coulisseau J;>OUr que l’amplitude du mouvement
soit à peme supérieure à la longueur de
la coupe à effectuer, met en·marche après avoir
donné la profondeur de coupe, opération qu’il
renouvelle après cha~ue passe jusqu’à ce qu’il
atteigne le trait pointe sur le flanc de la pièce
par le traceur.
Fig. 186
sur lequel reposera tout l’appareil. Sur le
sommet du bâti peut coulisser horizontalement
un coulisseau A, commandé par une bielle ou
une crémaillère, non représentée sur la figure
et qui, par l’intermédiaire d’un organe que
nous verrons plus loin, reçoit le mouvement
d’un cône sur le flanc de la machine. La tête du
coulisseau porte un porte-outil inclinable absolument
analogue à celui d’une raboteuse (fig.
784) et permettant d’obtenir la profondeur de
coupe par une manivelle. Sur la surface avant
du bâti peut coulisser verticalement un chariot
porte-table E, portant la table B qui peut se
déplacer transversalement sur elle et qui porte
souvent un étau parallèle. L’avance transversale
de la table qui déterminera le dressage de
la face à usiner est obtenue soit à la main par
volant, soit par plateau à maneton réglable
tige, cliquet et rochet comme nous l’avons v~
pour le mouvement de l’outil . dans une raboteuse.
·
195. QUELQUES TYPES. – Il y a deux
sortes de limeurs, le limeur à colonne ou pilastre,
du type décrit ci-dessus et qui convient
aux travaux légers, et le limeur à «tête mobile»
qui permet d’effectuer des travaux plus considérables.
Dans ce dernier type, la pièce est
absolument fixe sur la table qui ne possède
alors que le mouvement de déplacement vertical
et c’est le coulisseau qui se déplace transversalement
sur le sommet du bâti pour effectuer
le dressage de la surface à usiner.
Quel ~ue soit le type de limeur, la commande
du couhsseau est combinée de façon que la
course de retour soit plus rapide que la course
de travail. Les systèmes de retour rapide sont
très nombreux.
Citons entre autres, les systèmes par balancier
d’Hetherington de Manchester, Cunlife et
Crown, Springfield Machine Tool (Ohio), etc … ,
dont le réglage de la course s’effectue en raccourcissant
1e point d’attache du balancier
sur le plateau manivelle et dont le retour ra