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Travail des pièces de cuivre – 315

Le fer à souder présente diverses formes
qu’on peut ramener à deux types: le fer à marteau
(fig. 722 à 724) et le fer droit (fig. 725).
Chacun de ces types comprend trois espèces:
le fer . carré (fig. 722), le fer à biseau (fig. 723),
et le fer à couteau {fig. 724). Le fer à souder
est constitué par une pièce en cuivre fixée à
l’extrémité d’un manche en fer, ce dernier se
terminant par une poignée en bois. Le fer droit
est employé pour le soudage des pièces pro·
fondes afin d’éviter à l’ouvrier des positions
difficiles pendant son travail. .
Le chalumeau à gaz est constitué par un tube
en laiton enveloppant les co’nduits d’arrivée
d’oxygène et de gaz, qui s’échappent par une
sorte de buse, l’oxygène au centre et le gaz
su.r le pourtour.
Fig. 722 – Fer cal’rê
176. TRAVAIL DES PIECES DE”10UIVRE.
– Le travail du cuivre’ comporte des opérations
analogues à celles de la chaudronnerie” de
fer. Ce sont: le martelage, le planage, le, dressage,
l’emboutissage, le rétreint, la ·préparation
des pinces, le perçage et le chanfreinage.
Martelage. – Il s’effectue à l’aide de maillets
en bois; quelquefois l’ouvrier emploie le
marteau, mais dans ce cas, il ai:iit d’une manière
prudente car sous l’action d un martelage
énergique, le cuivre se casse et se fissure J>lus
· facilement que la tôle de fer. Les coups doivent
être portés d’aplomb et à plat afin d’éviter
les déformations du métal. .
Planage et· sous-planage. – Lorsque l’ouvrier
a donné la forme . convenable aux pièces,
il les soumet d’abord à un .sous-planage afin
d’effacer les irrégularités et les faux-coups
donnés par le marteau à for.q:er. Il emploie pour
cette opération un marteau a ‘panne légèrement
bombée. Le planage du cuivre a pour but d’une
part d’unir les surfaces et d’autre part de raidir
et d’écrouir le métal. C’est un travail qui
augmente la résistance du cuivre. Il peut s’effectuer,
soit sur une face de la plaque qui
Fi g. 723 – Fer à biseau
repose sur le tas par son autre face, soit sur
les deux faces. On distingue deux modes de
planage: 1 ° le planage à coups croisés, 2 • à
coups détachés. Le premier consiste à frapper
d’abord dans une airection déterminée, puis
dans une direction perpendiculaire de façon
à croiser les coups. Le second est réalisé par
des coups de marteau espacés l’un de l’autre;
ce dermer est plus rapide, mais il ne resserre
pas le métal et ne régularise pas les tensions
mtérieures comme le premier.
Dressage. – Il s’effectue comme celui des
tôles d’acier mais en employant la machine à
cintrer. La plaque de cmvre est engagée entre
les cylindres de manière qu’elle prenne un
Travall des pièces de cuivre – 315
léger cintre après quelques passes. L’oùvrier
enlève la plaque à fa grue, la retourne et lui
donne à la machine le même cintre en sens
inverse; il obtient ainsi un bon dressage.
Emboutissage. – Il consiste à façonner
les plaques ou feuilles de cuivre, de façon à
leur donner des formes courbes, variées, se
r a:{>procbant des calottes sphériques. Ce travail
s’effectue à chaud. Toutefois il y a lieu
de ne pas dépasser la température du rouge
cerise et· de ne pas ·répéter trop fréquemment
les chaudes sans quoi le cuivre devient cassant
et l’on s’expose à des fissures durant le
travail.
Fig. 724 – Fer à couteau
L’ouvrier travaille d’abord la plaque de cuivre
au maillet, pui.> au marteau;· la pièce étant
disposée sur un bloc de bois qui forme enclume.
L’emboutissage peut s’effectuer à fau’oe
ou à coups portants. Le premier mode est plus
rapide, mais plus dangereux pour le métal; car
il l’aminëit d’une façon exagérée. Le second
resserre mieux les molécules et allonge plus
régulièrement les fibres.
Fig. 725 – Fer droil
Rétreint. – Pour cette opération, l’ouvrier
chauffe à la forge jusqu’au rouge cerise
la pièce à rétreindre, puis il la place sur le
bord d’un tas contre lequel il effectue le rétreint.
Il frappe ·à coups de maillet, d’abord
lentement sur les bords, puis vigoureusement
jusqu’à la flexion. Ce travail nécessite plusieurs
chaudes. Le marteau est peu employé
sauf vers la fin de l’opération.
Fig. 726
Préparation et étirage des pinces. – Elle
s’effectue comme pour les tôles d’acier. La
plaque de cuivre est découpée de manière
à laisser un appendice à chaque angle (fig.
726). On chauffe ces parties un peu au-dessous
du rouge cerise, et on étire les pinces en frappant
à l’aide de mailloches en bois. On obtient
la forme indiquée sur la figure.
Perçage. Cette opération se réalise
comme dans le travail des tôles d’acier. Il
peut s’effectuer au poinçon ou au foret et présente
dans l’un ou l’autre cas les avantages et
les inconvénients déjà décrits.