page 56 deux-sevres 1903

d”où le dauphin, ms de Charles VJI , dirigeait Je mouvement contrn son père. Cc dcrnic,-,
pour se venger, supprima les privilèges de la ville que le dauphin , devenu Louis XI,
s ’empressa de rétablir. Dès lors , la tranquillité n’est plus troublée dans le pays qu’à
l”époque des guerres de religion. Pendant la première, en ‘l 562 , les huguenots
s·cmparèrcnt de Thouars, dont ils pillèrent les églises. Pendant la seconde, en- ‘l56ï,
~iort assiégé par l’amiral Coligny, est oblig6 de se rendre ; St-:\laixent est lJL’is. En
·Jj(j8 catholiques et protestants se ballent devant Pamproux. La mèrne année, le comte
du Lude, à la tète des troupes catholiques, essaye de s ’emparer de l’iiol’l, mais en vain.
En ·156!! enfin, le duc d·Anjou, plus Lard Henri III, fut vainqueur à :\Ionco11tour de
J’amil’al Coligny, dont l’armée fut anéantie presque entièrement. I’iiort ouvrit ses
podes :rn duc d’Anjou et la paix régna dans cette partie du Poitou jusqu·ù l’époque de
la Ligu e, époque fort trnublée, pendant laquclie la plupal’l des gl’andes villes eurent à
souffrir. L’édit de Nantes (15\18) ramena, avec la paix définitive, une pt’ospéi0ité inco’llnue
jusqu”:1J o1·s , mais qui s ‘arrêta net avec la révoca tion du mème édit (1685). Là, comme
dans le reste de la Fl’ancc, des industriels et des OU\Tiers habiles s ‘expatrièrent et
allèrent porter à l’étranger leur outillage et leurs procédés.
A la Révolu lion de ‘178\l , des tl’oublcs éclatèrent dans plusieurs villes du d épal’tcment.
En 17!.l3 prit naissance ia terrible guerre de Vendée, qui dura deux ans et au cours de
laquelle Bress uire, Parthenay, Thouars, furent pris el repris par les deux partis.
Bressuire fut incendié et détruit pat’ le général Grignon. Une surprise flt tomber
Châtillon-sur-Sèvre aux mains des bleus que commandait \Vcslermann (3 juillet ’17\13)
et qu’ils dul’ent abandonner après un sanglant combat deux jours apt•ès. Les succès
de Kléber mirnnt fin à l’insurrnclion vendéenne.
En ’17!)\J la chouannerie essaya à nouveau de combattrn la Révolution. En ‘1800 le pays
tout entier .était désormais pacifié et l’histoire locale n’a plus ri en de particulier à
enregis trer, l’éloignement du département rayant mis ù rabt·i d es invasions étrangères
amcn(·es par le premier e t le second Empire.
Géologie – Topographie
Au point de vue géologique, on peut diviser le .département en .quatre régions
distinctes, mais de très inégale étendue :
‘1° La région du pays Thouarsais , peu accidentée, occupée par des calcaires rnameux
et des sables plus ou moins argileux; cette r égion, qu’arrose la Dive du Nord, ne
comprend que la partie orientale de l’arrondissement de Bressuire.
2° La région de la Gâtine, formant le prolongement du plateau central connu sous
le nom de Vendée militaire . moins éle1·ée et partant moins froide que lui, moins
accidentée et beaucoup mienx cultivée, embrasse les a1Tondissements de Bressuire et
de Parthenay. Cette région, arrosée par le Thouet, !’Argenton et la Sèvre Nantaise,
e3l composée d’un massif granitique et schisto-cristallin; de nombreux petits vallons à
fot’Le pente s’y sont découpés. Le terrain de la Gâtine est imperméable ; son bord S.
occupe la partie haute des bassins de !’Autise, de la Liguaire et de la Vonne.
3° La régioi1 de la Plaine occupe les arrondissements de Niort et de :\folle. C’est un
plateau calcaire, où les vallées sont relativement rares, larges et peu profondes .
Beaucoup de dépressions sont dépourvues de COLH’S d’eau. La pente des cours d’eau
est toujours très faible, sauf dans le voisinage de la Gâtine. Dans cc voisinage, une
bande de terrain liasiq,ue plus ou moins argileuse forme la transition entre la Gâtine
e t la Plaine. La bar.de de plaine adjacente, sur ’10 à 12 kilom. de largeur, est occupée
par un terrain très rocheux et perméable. Tout le reste de la Plaine est formé de