Dernières nouvelles

Page 84 Deux-Sèvres 1903

mais il torL. Palais cl’Alicnor. lwbileme11t reslauré (1885). Il remplace un édifice de même destination
éle1·é pat· le duc J ean de Berl’~-, comte de PoiLiel’s, il la fin du XIII’ s. Ce monument (lS30-‘iS35)
se colllpo,;c d’un étage sui· rez-d e-chaussée a1·cc combles mansardés; une galerie à mâchico ulis
co uJ”Onne le pourtour: un beffrni éle1·é au XVJI” s. surplombe l’édifice, ü l’in té ri eur duquel a été
insl:ilk le J/u,ée tl’11:llù1uitù. Le nou1•el llôtel de Ville a été édifi é de 1897 à HlOO; il est surlllonlé
d’un camp:mile. L”a11 ciennc l’rtifecture esL devenue la Chambre des LYotaires. La nouvelle Préfecture
e~t un édifice l’égul ie r, rn:i is qui n’offre rien de remarquable .
. .\u premi er rang des monuments l’ eligieux, il fout placer l’Église 1Yot1·e-D,m1~ (1401-‘l:iiO), édifiée
comme l”a11cie11 llolel de \ “ill e par l”a1·chilecLe i\Ialln1t•in Berthomé. Celle égl ise est cournnnée
d’une jolie Jl i:c l1e en pierl’e, dont la haulem aLLeint 75 m.; sa façade la téra le N. est flanq uée
d’une assez joli e porte. A lï nlérie ur, on J”ernarque la Tribu ne en pieJ” re, due également à Berthomé,
un vitra il du xtv’ s. et 3 tombeaux du xv1t’ s. clans la première chapelle il g. L’h’glise
St-André :1848- JSGô) a été élevée clans le style du XIY’ s . ; sa façade O. esL dom inée par cieux
clochers dont les 11èches atteig nent ïO m. de hauteur. L’b’g lise St-Hilafre (1862-18ü5 ), édifiée dans
le style roman, esl surm ontée d’un clocher à la croisée. Sur la rive droite de la Sèvre, clans un
faubomg, se dresse une des plus remarquables églises modernes, l’t’glise S t-Él!’enne, de style
byzantin ; la nef, Eans bas-cotés, avec la galei·ie qui court à l’inté rieur, est d’une grande
richesse; un cloc!ter hardi doit couronner tout l’édifice. L’ancienne église des Templiers (lü07)
es t devenue le Temple protestant.
Niorl possède encore un certain nombre d’anciennes maisons clans les nies Cloche-Pene, St-Jean
et du Petit-St-Jean. La plu~ remarquable de ces constructions est !’Hôtel d’Estissac (xvr s .)
décoré d’une fort belle fenèLre. l\”ommons encore la Maison cle Candie (xv’ et XVI’ s.J avec un vieil
escaÎier (11 , ?’. Victo1·- fftt go).
Le Théât1·e, le Palais de Justice, l’ Elôpital et les L ycées n’offrent rien de remarquable.
Le Musée d’antiquités, fort bi en in sk’lllé clans l’ancien Hôtel de Ville, comprend au rez-clechaussée
une intéressante collection lapi daire : bornes milliaires, fragments antiques, inscriptions.
pierres tombales, moulages de monuments intéressants de la r égion; au premier étage,
des objets des temps préhistoriques, provenant des tumuli de Bougon et de l\fontabout, des
armes et des monnaies gauloises, un colli er ga ulois en or, des me ubles, des tapisseries, des
sceaux, etc.
Le Musée départemental occupe une parlie des bâtiments de l’an cien Oratoire. On remarque,
clans les salles de peintme quelques bonnes toiles des écoles ancienne cl moderne, fran çaise
et étra ngères; la sculpture comprend s urtout des moulages . Cne salle est consacrée à des collections
d’histoire natm·elle; une autre est occupée par la Socit!té de statistique, sciences, lett1·es et
arts qui y possède une bibliothèque spéciale aYec des objets et des c urios ités.
La Biblio thèque de la ville compte ül) incunables. de nornbt·eux manuscrits, 50000 volumes,
parmi lesqueh; nous citerons un exemplaire de réclition originale du Cid, Daphnis et Chloé
(ex.empl. du Régent), etc.
un buste en bronze de l’a ncien ministre Ricard orne la place du Donjon; le Monument aux
Gardes mobiles des Deux-Sèv1·es, tués il l’ennemi en 18ï0-18il, se dresse sur la place cle Strasbo1wg.
BRESSUIRE, où les Yoies ferrées à largeur normale ou étroite forment un noeucl important
de communication$. est une pelite ville quelque peu industrielle occupant le sommet
d’une colline, au pied de laquelle coule une des cieux branches de !’Argenton, le Ton, que l’on
nomme Dolo à Bressuire. C”est de plu un marché fort important pour les bestiaux. La région
qui !”environne est légèrement Yallonnée. parsemée de bouquets de bois. Les champs et les
pâturages sont !’éparés par des haies plantées d’arbres et d’arbustes ombrageant des chemins
creux. Des chel’aux. un riche bétail et quelques chèues broutent !”herbe des prairies, au milieu
clcsquclles ils font de jolies taches, tandis que çà et là émerge la silhouette d’un moulin à
, vent. C’est une répétition du tableau offert par le Bocage vendéen. La plus grande curiosité
de Bressu ire, c’est son Châteaii féodal en ruines. a\·ec ses fo ssés, ses tours autour
clesfruels de beaux arbres font une riche ceinture de verdure. Les tourterelles ont élu
domicile clans les branches tandis que les corbeaux ont accaparé les murailles. Le moyen âge
n·a rien laissé de plus imposant clans le Poitou. Construit sur un promontoire rocheux dominant
la ri1’e cl. du Ton, le Chàteau a cieux enceintes: une extérieu re, de forme un peu allongée,