Installations frigorifiques_Machines à absorption – 477

Ce sont des machines du type WestinghouseLeblanc,
qui ont été installées à bord de certains
cuirassés français dans le but de refroidir
les soutes à munitions, par circulation d’air
froid pour combattre l’effet de la température
sur les poudres sans fumée à base de nitrocellulose.
Le grand avantage de ce procédé est qu’il
emploie comme agent réfrigérant initial un
corps (l’eau) dont la chaleur de vaporisation
(606,5 calories) est beaucoup plus élevée que
celles du chlorure de méthyle (200), de l’ammoniaque
(331), du gaz carbonique (88) ou du
gaz sulfureux (93) généralement employés.
En raison de la température d’ébullition très
élevée de l’eau (100° sous la pression atmosphérique),
il était nécessaire pour produire un
abaissement de teulpérature appréciable, d’aspirer
un volume considérable de vapeur.
En raison du tr~s grand débit obtenu avec la
pompe Leblanc, on a pu tourner très aisément
la difficulté en employant des appareils de
dimensions réduites. Pratiquement ce procédé
ne permet pas d’obtenir des températures
inférieures à O •.
261. MACHINES A ABSORPTION. – Dans
ces machines, construites en particulier par la
Société de «l’ Air liquide», le froid est produit
par l’évaporation d’un liquide volatil qui est,
dans ce cas l’ammc::miaque.
La vapeur d’ammoniaque provenant de la
volatilisation à basse pression de l’ammoniaque
liquide doit être portée à une pression supérieure
pour pouvoir être liquéfiée à nouveau.
Pour obtenir ce résultat, on utilise la propriété
que présente l’eau d’absorber à froid une
grande quantité d’ammoniaque et de la restituer
quand on chauffe la solution formée.
Une solution ammoniacale est chauffée dans
un générateur (fig. 1089) par de la vapeur,
l’ammoniaque dissoute se dégage et acquiert
une certaine pression, elle se rend dans un
condenseur où elle est refroidie par une circulation
d’eau. Sous l’action de la pression et
du refroidissement, elle · sè liquéfie.
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Fig. i089 – Machine à absorption d’ammoniaque
Le liquide formé passe ensuite par un robinet
détendeur et se vaporise dans l’évaporateur
en produisant du froid.
La liqueur contenue dans le générateur s’est
appauvrie et ne contient presque plus d’ammoniaque,
elle · est mise en contact dans l’absorbeur
avec l’ammoniaquè, qui s’est vaporisée
dans l’évaporateur. Celle-ci est absorbée et il
se forme une liqueur riche qui est refoulée
par une pompe dans le générateur où elle est
chauffée à nouveau.
Des organes accessoires complètent la machine
et en assurant le fonctionnement. Un
rectificateur débarrasse l’ammoniaque avant
Machines à absorption – 477
son entrée dans le condenseur de la vapeur
d’eau qui aurait p’u être entraînée.
Un échangeur ou récupérateur refroidit la
liqueur pauvre du générateur à l’absorbeur, et
réchauffe la liqueur riche avant son entrée
dans le générateur. On voit que le seul organe
en mouvement est une pompe. Cette pompe est
commandée par courroie ou actionnée directement
par de la vapeur; dans ce cas, on envoie
cette vapeur, à la sortie, dans la tuyauterie du
générateur.
262. REFROIDISSEMENT DES LOCAUX.
– On peut refroidir les locaux par rayonnement
ou par ventilation :
1 • Rayonnement. – On dispose dans les
chambres (ordinairement au J.>lafond) des batteries
de tuyaux lisses ou à ailettes. Il se produit
une circulation naturelle d’air par différence
de densité, l’air chaud venant se refroidir
sur les tuyaux et se réchauffant à la partie
inférieure des locaux au contact des marchandises
entreposées.
a) Circulation de Saumure. Un liquide incongelable
dans les limites de température
adoptée est refroidi dans l’évaporateur, aspiré
par une pompe centrifuge et refoulé dans un
collecteur aboutissant aux batteries. Un collecteur
de retour conduit ensuite la saumure
chaude à l’évaporateur. Le liquide incongelable
parcourt ainsi un cycle fermé. Ce procédé
comparable au système de chauffage par
radiateurs à eau chaude constitue par le fait
même du liquide froid contenu dans les tuyauteries
un accumulateur ou un volant de froid
qui contribue au maintien de la température
froide pendant J’arrêt des machines.
b) Détente directe. Les batteries de tuyaux
ou de serpentins des chambres constituent
l’évaporateur et sont parcourues par l’agent
frigorigène lui-même qui est ensuite aspiré
par le compresseur. On obtient ainsi une
grande rapidité dans la production du .froid,
une économie réelle d’installation, mais ce
procédé, analogue au système de chauffage
par · circulation de vapeur d’eau, à l’inconvénient
de ne pas constituer un :volant de . froid
pendant l’arrêt des machines. De plus, il peut
se produire des fuites à l’intérieur des locaux,
fuites qui peuvent être préjudiciables aux denrées
principalement dans les machines à ammoniaque
.
Les tuyaux ne doivent pas avoir plus de
150 m. de longueur et doivent être regulièrement
dégivrés pour permettre les échanges de
température.
2 ° Par ventilation artlflclelle. – On crée
une circulation artificielle de l’air des locaux
au moyen d’un ventilateur qui aspire l’air et
le refoule au contact des appareils réfrigérants
groupés dans· ui:i lo<;:a,l spéci,al. augùe_l on réserve le nom de frzgorzf ere. Lair ams1 refroidi asséché et purifié est conduit dans les chambres au moyen de canalisations en bois imprégnées de sulfate de fer, disposées le long des parois et munies d'ouvertures ou bouches d'aération. Il est ensuite repris par une canalisation de retour ou de refoulement et conduit à nouveau au frigorifère. Ce système peut être comparé au système de chauffage par circulation d'air chaud.