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Locomotion aérienne_554 – Les ballons libres: mesure des hauteurs

La soupape e.st placée à la partie la plus
élevée de l’enveloppe. Elle est destinée à l’évacuation
partielle ou totale des gaz de façon
à obtenir une diminution de la force ascensionnelle,
c’est-à-dire une descente du ballon.
Elle est à clapet ou à plateaux.
La soupape (ordinairement en noyer) est
munie de forts ressorts qui après l’ouverture
provoquant la sortie des gaz, assure automatiquement
et instantanément la fermeture complète.
L’étanchéité est assurée par une arête
circulaire qui s’enfonce sous l’effet des ressorts
dans une plaque munie d’une bande de caoutchouc.
La soupape est actionnée par une corde,
ordinairement de couleur rouge, traversant
l’intérieur du ballon.
L’appareil de déchirure consiiste en une
fente partant de la soupape et gagnant le
grand cercle horizontal du ballon. Cette fente
est recouverte par une bande de tissus collée
(panneau de déchirure) réunie à un cordon de
déchirure que l’on tire pour obtenir un dégonflement
rapide. On ouvre en même temps
la soupape.
Fig. 1~41
·acelle de sphérique
La nacelle (fig. 124 i) est en forme de panier
rectangulaire ou carré ordinairement en
osier, muni d’un plancher constitué par des
lames de chataignier entourées de baguettes
d’osier.
La nacelle n’est pas fixée directement à l’étoffe
du ballon mais au filet qui entoure entièrement
l’aérostat sous la forme d’un treillis
en cordages. Des cabillots en bois tourné
relient les soupentes partant du filet aux cordages
partant de la nacelle. Le plus souvent,
tout au moins dans les ballons militaires, la
suspension est t~iangulée, c’est-à-dire indéformable.
A la partie inférieure du ballon, se trouvent
les 2 cercles d’appendice en bois tourné
auxquels est fixée la manche d’appen·
dice co nstituée par deux bandes d’étoffe et
jouant le rôle de clapet automatique. Lorsque,
pour une cause quelconque, le gaz intérieur
augmente de volume, il pénètre dans la manche
et sort par la partie inférieure. On dit que le
ballon crache du gaz. Lorsque la dilatation
cesse, les deux bandes se rapprochent et l’ouverture
se ferme.
On désigne sous le nom de guiderope une
corde de 100 à 120 m. fixée au ballon et qui
pend au-de,ssous de la nacelle ; il sert au moment
de l’atterrissage comme amortisseur de ·
descente. En laissant traîner sur le sol une
longueur plus ou moins grande de guiderope,
on supprime un poids plus ou moins grand
et par conséquent, on augmente d’une quantité
correspondante la force ascensionnelle; on
empêche ainsi une descente trop brusque qui
conduirait à un arrêt forcé.
Si on désigne par D le diamètre du ballon
en mètres, le poids par mètre courant de guiderope
est donné par :
p = 0 kg,240 D2
Quand la vitesse du vent est élevée, on emploie
pour a rrêter le balloll’ une ancre à
crocs multiples.
Les ballons libres ou aérostats sont généralement
en percale vernie ou en étoffe caoutchoutée.
On les fait aussi en soie du Japon
ou de France vernie.
La percale vernie est très légère et possède
un prix de revient peu élevé. L’étoffe caoutchoutée
permet d’obtenir une imperméabi·
lité et une solidité rigoureuses. On emploie
en Angleterre pour la fabrication des ballons
libres la baudruche obtenue avec des intestins
de boeuf. L’enveloppe se fait soit par fu·
seaux, soit par panneaux, ces derniers étant
aujourd’hui plus généralement adoptés. .
.Les panneaux sont imbriqués ou chevau·
chés, mais les premiers font travailler les
coutures anormalement et provoquent des déformations.
Mesure des hauteurs. – Les aéronautes
peuvent évaluer au moyen du baromètre la
hauteur à laquelle ils se trouvent dans une ascension.
En effet, la pression atmosphérique
diminue à mesure qu’on s’élève au-dessus du
sol. On constate donc en s’élevant une diminution
de la colonne barométrique, diminution
due également à ce fait que la densité de l’air
va progressivement en décroissant jusqu’aux
limites de l’atmosphère.
Ces considérations ont permis d’établir des
formules suffisamment approchées dont la
plus simple est celle de BABINET.
Soit X la hauteur à laquelle se trouve le
ballon,
T et H la température et la pression au
niveau du sol,
t et h la température et la pression à l’endroit
considéré,
on a :
X = 1600 m ( 1 + 2 (T + !} ) X I-I – h
1000 H + h