la vitesse en mètres par seconde, par S la
maîtresse-section en mètres carrés et p ar K
le coefficient, on a :
R = KSV2
Le travail moteur correspondant à l’unité
de temps sera donc égal au produit de R par
le chemin parcouru, c’est-à-dire à KVS2 X V
= KSV3 , formule dont nous avons eu à nous
servir précédemment.
Il est admis que le seul propulseur pratique
est l’hélice, et les opinions des ingénieurs et
des constructeurs ne diffèrent que sur les matériaux
à employer, sur le nombre, l’emplacement
et la grandeur des hélices nécessaires,
ainsi que sur la vitesse de rotation.
Nous prions le lecteur de se reporter au
n ° 319, où nous donnons quelques détails sur
les hélices d’avions.
Le lecteur trouvera ci-après des descriptions
sommaires d’appareils d’avant guerre.
Le côté historique de la locomotion aérienne
ne peut en effet être négligé. C’est seulement
en connaissant les modifications adoptées
dans ces dernières années, dans les différents
types, _que l’on peut expliquer et comprendre
les perfectionnements actuels.
Le nombre des hélices est variable : une
dans le type Colonel Renard, deux dans le
type Lebaudy, trois dans le type Adjudant
Reau. Les types Commandant Coutelle et Capitaine
Ferber étaient munis de deux paires
d’hélices placées latéralement à la nacelle sur
un pylône surélevé. Elles tournaient à 500
tours et avaient respectivement 4 m. 50 et
3 m. 50 de diamètre. Elles étaient actionnées
par l’intermédiaire de pignons d’angles et
d’arbres obliques par deux moteurs à 6 cylindres
de 190 ch et de 90 ch, chaque moteur
actionnant une paire d’hélices.
On place les hélices soit à la pointe avant,
soit à la pointe arrière, soit une de chaque
côté de la nacelle, sans qu’il soit possible de
dire quelle est la meilleure disposition.
On peut adopter également deux hélices
tournant en sens inverse, ce qui neutralise les
couples de réaction de chacune d’elles, et
maintient le plan de symétrie de l’apparcU
bien vertical.
312. FORME DES DIRIGEABLES. – PERMANENCE
DE LA FORME. – Nous avons vu
que, dans le but de réduire les quantités K et S
de la formule KSVa, on donnait à l’enveloppe,
à la carène, une forme allongée en cigare. On
désigne par allongement le rapport entre la
longueur du ballon de la pointe avant à la
pointe arrière et le diamètre de la maîtressesection.
1-t– – – – – – – – – _!~0- – – — – – ………
k:: =-4 l< .,&, j
Fig. 1253 - Un Zeppelin
Dire qu'un dirigeable a un allongement de 5,
c'est dire que sa longueur vaut 5 fois son plus
grand diamètre. En France, on limite l'allongement
à 5 ou 6, tandis qu'à l'étranger, certains
types ont un allongement supérieur à 10;
mais .Ja tendance :tctuelle est de diminuer la vakur
de l'allongement.
Dans le Zeppelin, la carène est cylindrique
(fig. 1253); dans les autres dirigeables, on
adopte généralement la forme fusiforme avec
gros bout à l'avant et queue conique à l'arrière
(fig. 12.)4 et 1255).
Dans les dirigeables Astra-Torrès, l'enveloppe
a une section trilobée (fig. 1256 et 1257)
ce qui augmente légèrement la surface de l~
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' 1
fig. 1~54
maîtresse-section, et par conséquent la res1slance
à l'avancement. Comme nous le verrons,
cette augmentation est compensée par la diminution
de la résistance des cordages.
De plus, la tension de l'étoffe, qui est proportionnelle
au rayon de courbure, se trouve
diminuée par cette disposition.
Fig. 1255 - L'Espa;a ( Clémeul-Bayai·d)
L'étoffe de la carène est composée de deux
tissus de coton enduits de caoutchouc para
entre lesquels se trouvent deux couches de
para vulcanisées oil non. Intérieurement on
Fig. 1256
ajoute une troisième couche de para vulcanisée
pour protéger l'enveloppe contre l'action des
impuretés de l'hydrogène. Les tissus sont enduits
exté[ieurement d'une teinture inactinique
j:;,une au chrome ou à l'aniline pour empêcher
l'action des rayons violets et ultraviolets
de l'atmosphère sur le caoutchouc. Les
Fig. ·1257 - Dirigeable «Type As lra-Torrès »
A Ballon K Soupape a gazl
B Ballonnets â a ir L Soupape a air
C Hélice M Panneau de déchirure
D Moteur X Câble d'arête de la
E Radiateur poutre
F Pilole el passagers 0 Eventails de suspente
G Réservoir P Gouvernail de direction
H Ventilateur Q Empennage cellulaire
1 lllanche a air H Câble de va-e l-vient
J Guiderope S Nacelle
tissus de l'enveloppe sont, suivant les cas, disposés
en fils biais (fils croisés) ou à fils droits,
(fils parallèles). La plupart des enveloppes sont
munies d'un panneau de déchirure qui ne doit
fonctionner qu'en cas d'absolue nécessité.
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