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Locomotion aérienne_Orientation – Stabilités – 565

sur le gouvernail est d’autant plus forte que la
surface du gouvernail est plus importante,
surtout dans le sens perpendiculaire au vent.
Autrement dit, un bon gouvernail doit avoir
sa g1·ande dimension dans le sens de la hauteur.
Dans le Clément-Bayard et le Ville-de-Paris,
le gouvernail est constitué par plusieurs plans
parallèles suffisamment espacés. Cette disposition
a été adoptée dans de nombreux types
(fig. 1266).
Stabilité longitudlnale. – Dans le but de
maintenir l’aéronat à une altitude déterminée,
on emploie un certain nombre de plans, auxquels
on réserve le nom d’équilibreurs, plans
servant à diminuer le plus possible le tangage.
Il y a intérêt à développer les dimensions des
équilibreurs perpendiculairement au sens du
·mouvement et à les réduire dans le sens parallèle.
Comme pour les gouvernails de direction,
il semble avantageux de constituer les
équilibreurs par deux ou plusieurs plans parallèles_
suffisamment espacés.
La place des plans équilibreurs n’a pas été
fixée d’une façon définitive, on les trouve suivant
les modèles, soit en avant, soit en arrière,
soit sous le centre de gravité, ces trois positions
présentent à la fois et des avantages et
des inconvénients.
Déplacement en hauteur. – On a utilisé
d’abord le gouvernail de profondeur, analogue
comme forme au gouvernail de direction, mais
disposé perpendiculairement à ce dernier,
c’est-à-dire horizontalement.
Lorsqu’on l’incline, il se développe immédiatement
une réaction oblique, et le . dirigeable
monte ou descend. Ce mode de direction
présente quelques inconvénients : il faut, pour
que l’action du gouvernail s’exerce normalement,
que le ballon soit animé d’une vitesse
assez grande, de plus, en raison des actions
contraires qui se produisent, les changements
de direction sont assez lents à obtenir. En vitesse,
enfin, la résistance à l’avancement est
loin d’être négligeable. En raison de l’insuffisance
de ce système, on a été conduit à le compléter
en déplaçant à volonté le centre de gravité
de l’ensemble de l’aéronat. Ainsi, dans les
types Commandant Goutelle (Ug. 1265) et Capitaine
Ferber, l’équilibre longitudinal est obtenu
en alimentant, au moyen d’un ventilateur,
l’un ou l’autre des ballonnets avant ou arrière.
En outre, un gouvernail de profondeur biplan
est placé au-dessus et au centre de la nacelle
et un gouvernail de profondeur, également biplan,
est situé à l’arrière de la carène. Ses mouvements
sont conjugués avec ceux du précédent.
Quant au tangage (voir stabilité longitudinale),
il est annulé par un empennage horizontal
à l’arrière de la nacelle et un autre à
l’arrière de la carène.
Dans les aéronats Astra-Torrès (fig. 1256,
1260, 1267, 1268) les mouvements d’ascension
ou de descente sont obtenus par le dépl!tcement
de la nacelle, c’est-à-dire du centre de
gravité de l’ensemble. ,Grâce à la solidité de la
poutre intérieure, dont nous avons parlé précédemment,
et sur laquelle se trouve arrimée
la nacelle au moyen de trois suspentes, on dispose
sur des éventails spéciaux 0, dépendant
de cette poutre, deux attaches en deux points
situés l’un en avant de la nacelle, l’autre en
arrière. De ces attaches partent des câbles R
qui viennent s’engrener à la partie centrale
Orientation – Stabilités – 565
superieure de la nacelle. sur un éauin::ige de
roues actionnées aù moyen d’un volant. Si le
pilote opère une traction sur le câble attaché
en avant de la nacelle,. celle-ci se déplace en
avant, parallèlement à l’axe du ballon, les extrémités
d’attache des trois suspentes décrivant
un arc de cercle, le centre de gravité, qui
était primitivement dans le plan de la section
médiane, se rapproche de l’avant, modifiant
l’équilibre, et l’ensemble prend une pente d’autant
plus grande que le pilote rapproche davantage
sa nacelle de l’avant du ballon. Ce dernier
descend alors sous la poussée de l’hélice.
Inversement, si le pilote veut monter, il
opère une traction sur le câble fixé à l’arrière,
Fig. 1266 – ” L’arljudanl Reau»
(Photo Roi)
le centre de gravité se rapproche de l’arrière.
et la nacelle se déplace alors sur l’arrière, par
rappo1 tau ballon, el l’ascension s’effectueaus,.;ilôl.
Stabilité de route.-La stabilité de route est
obtenue au moyen de plans verticaux disposés
à l’arrière. Dès que l’aéronat est dévié à droite
ou à gauche de la trajectoire, les plans sont
frappés par le vent et il se développe une réaction
oblique qui ramène l’axe du ballon dans
la bonne direction. Il faut noter du reste que
le gouvernail de direction, lorsqu’il est dt:1ns
sa position médiane, contribue dans une large
part à la stabilité de route. Il est admis aujourd’hui
que ces plans verticaux doivent être
le plus loin possible; on les met généralement
à l’extrême pointe du ballon.
On a employé également, pour la stabilité
longitudinale et de route, un empennage pneumatique
constitué par un certain nombre de
sacs remplis de gaz dont la force ascensionnelle
compense l’augmentation de poids due
à l’enveloppe ajoutée (Ville-de-Paris). Dans le