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Locomotion aérienne_Aéroplanes: Historique – 569

essais effectués en Amérique paraissaient si
invraisemblable~ qu’on voulait, avant de les
accepter, vérifier de visu leur authenticité.
Voyons en effet à quels résultats étaient arrivés
nos aviateurs à cette époque. Les premiers
vols officiellement contrôlés furent ceux
de M. SANTOS-DUMONT qui, le 23 octobre 1906, .
Aéroplanes: Historique – 569
à l’avant était pl~cé un gouvernail de profondeur.
i1. BLERIOT, Ingénieur des Arts et Manufactures,
qui devait, en 1909, faire la traversée
de la Manche, après avoir essayé la construction
des biplans, réussit avec des monoplans ,
des vols de 200 mètres, puis de 4 à 500 mètres.
i”ig. 1 ~1 2 – Le biplan il cellnle Hbis de Sanlos-D11111ont (Photo Roi)
exécuta à Bagatelle un vol de 50 mètres au
moyen d’un aéroplane connu sous la déno-
!Photo Hol)
Fig. 1′:!1:i – Sanlos-Dumonl en vol sur s;on monoplan 19
mination 14 bis (fig. 1272) et muni d’un moteur
de 24 ch. Quelques jours apr·ès, le 12 novembre
1906, le record atteignait 220 mètres.
L’appareil de Santos-Dumont était constitué
par deux ailes en V très ouvert, chaque aile
était formée par deux plans parallèles en toile;
Les frères Vo1s1N étudièrent alors un nouveau
type de biplans muni à l’avant d’un gouvernail
de profondeur, avec lequel M. FARMAN
réussit, le 26 octobre 1907, un vol de 770 mètres
et en 1908, gagna le prix Deutsch et Archdeacon
avec un parcours de 1.200 mètres en 1 minute
28 secondes.
Enfin, M. EsNAULT-PELTERIE réussit, en 1908,
de nombreux vols en huit avec un monoplan
de sa construction. Le 11 avril de la même
année, L. DELAGRANGE effectuait un vol de plus
de 4 kilomètres, et le 22 ,iuin 1908, à Milan, un
vol cle 16 kilomètres en 16 minutes 30 secondes.
Comme nous l’avons dit, c’est en 1908 que
les frères ‘111uttT vinrent s’installer en France,
au camp d’Auvours,. près du Mans. Après des
essais assez longs de réglage du moteur et ile
l’appareil, ils réussirent des vols de plus de
deux heures. Nous rappelons que leur aéroplane
ne pouvait, sauf dans quelques circonstances
particulières, quitter le sol par ses propres
moyens. Son envolée était aidée par la
chute d’un poids de 700 kilos monté en haut
d’un pylône (fig. 1276 et 1277). Un chariot pouvait
être entraîné sur rail par le câble de commande
S. L’aéroplane étant amené sur le chariot,
on mettait le moteur en marche en tournant
simultanément les deux hélices; l’abattée
d’un déclic faisait tomber le poids P, pendant
que le chariot, rendu libre, était rapidement
entraîné, avant qu’on arrive à l’extrémité du
rail, le gouvernail de profondeur, d’abord
frappé par dessus, était basculé presque à fond,
et l’aéroplane, continuant sa translation en
ve·rtu de la vitesse acquise, prenait son essor.