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Locomotion aérienne_572 – Propulseurs

572 – Propulseurs
Somme de Fx = 0
Somme de Fy = 0
Somme de M = 0
En réalité, . en supposant ces conditions
remplies, il est nécessaire de satisfair,e à la
loi dite des faibles inclinaisons de la voilure
sur la trajectoire, loi énoncée ainsi par M. R.
SoREAU: «Un calcul élémentaire montre que,
même avec les moteurs les plus légers, l’inclinaison
de la voilure doit se maintenir entre
des limites très rapprochées; si le courant d’air
la frappe en dessus, c’est la chute rapide, presque
verticale; c’est la catastrophe qui mit fin
si bruta,ement aux si curieuses expériences
d’OTTO LILIENTHAL, s’il la frappe en dessous,
mais sous un angle supérieur à · quelques degrés,
c’est l’insuffisance de la réaction sustentatrice,
c’est la chute plus ou moins lente suivant
une trajectoire inclinée. Il faut donc,
pour résoudre le problème, maintenir d’une
façon certaine l’inclinaison entre des limites
espacées de quelques degrés»; en d’autres
termes, il existe pour un aéroplane, en plein
vol, une inclinaison dont on ne doit guèrt’
s’écarter pour que l’appareil reste en équilibre.
Dans les calculs, on décompose ordinairement
la poussée de l’air en ses deux composantes,
l’une horizontale ou traînée, et l’autre
verticale appelée poussée ·ou force portante.
Cette dernière soutient l’appareil. La traînée,
au contraire, qui opère dans le sens opposé à
la traction de l’hélice, agit comme r1ésistance
à l’avancement.
M. EIFFEL a donné des coefficients et des
diagrammes qui permettent, étant donnée une
voilure de forme connue, animée d’une certaine
vitesse, de calculer la valeur de la force
portante et de la traînée. n aésigne par portance
le coefficient relatif à la force portante
et par traînance celui relatif à la traînée.
Il est nécessaire, pour se servir de ces courbes
de connaître la valeur de l’angle d’attaque
de la voilure (fig. 1279): c’est l’angle exprimé
en degrés que fait la corde du profil courbe de
la voilure avec la trajectoire suivie par l’aéroplane.
.
La force portante d’un aéroplane est égale
au produit de la portance par la surface de la
voilure et par le carré de la vitesse.
La traînée ou résistance à l’avancement est
égale au produit de la traînance par la surface
de la voilure et par le carré de la vitesse.
EXEMPLE I. – Un aéroplane A a une surface
de voilure de 15 mètres carrés et marche à une
vitesse de 72 kilomètres à l’heure, soit 20 mètres
par seconde, sous l’incid ence de 7°. Quel
poids peut porter la voilure? Quel effort est
nécessaire pour entraîner la dite voilure?
Les tables d’EIFFEL donnent pour l’aéroplane
considéré et sous l’incidence de 7° les valeurs
respectives de 0,050 et 0,0055 pour la portance
et la traînance.
On aura donc : ,
Force portante = 0,050 X 15 x 400 = 300 kg.
Traînée = 0,0055 x 15 x 400 = 33 kg.
Dans l’exemple que nous venoï1s de donner,
l’aéroplane considéré ne peut donc voler horizontalement
à l’incidence de 7° qu’à une vitesse
unique (72 kilomètres) de façon que la force
portante soit égale au poids de l’appareil. A
une vitesse différente, l’appareil tend à monter
ou à descendre.
On désigne par charge de la voilure par mètre
carré le quotient du poids de l’appareil ou
de la force portante par la surface de 1a voilure
appelée encore surface alaire.
Bien que les tables de M. EIFFEL ne s’appliquent
qu’à des appareils déterminés, ayant une
forme de voilure particulière, et marchant sous.
une incidence donnée, le Capitaine DucnÊNE
donne dans ses «Causeries techniques sur·
/’Aéroplane» une règle très simple suffisamment
approchée permettant de calculer rapidement
la vitesse d’un aéroplane quelconque,
connaissant son poids et sa surface alairf’ : L