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Locomotion aérienne_Autogire – 591

poraires qui permettent soit le vol dans un
plan horizontal soit au contraire la montée ou
la descente de l’appareil La stabilité de l’appareil
est égalemen.t assurée. Signalons enfin
qu’en cas d’arrêt des moteurs les 40 m2 de sur- ·
face portante semblent suffisants pour diminuer
la vitesse de chute et permettre un atterrissage
commode et sûr.
Donnons maintenant quelques renseignements
sur les appareils de MM. OEHMICHEN et
PESCARA (fig. 1307 et 1308).
L’hélicoptère de M. OEHMICHEN, ingénieur
des Arts et Manufactures, comporte 4 hélices
sustentatrices indéformables avec commande
par engrenages, il est muni d’un moteur
Rhône de 120 ch tournant à 1200 tours. Pour
assurer la stabilité de route (roulis, tangage
et rotation autour de l’axe longitudinal), l’appareil
est muni d’un gyroscope qui permet
Autogire – 591
lices sont déformables, c’est-à-dire que le pilote
peut à volonté faire varier l’incidence soit
totale, soit partielle.
2° Type 2 F. Il est muni d’un moteur Hispano
Suiza de 180 HP. Les 2 hélices ont 5 pales
tournant en sens inverse.
3° Type 3 F. Les deux hélices sont à 4 pales
et l’appareil est un peu plus lourd que les précédents,
870 kg. environ au lieu de 820 kg.
L’autogire. Dans cet appareil, conçu par M.
DE LA CIERVA, on utilise deux types d’hélice:
l’un propulsif, l’autre agissant sous forme de
moulinet autorotatif. Le but recherché est de ne
plus avoir à craindre la perte de vitesse. Au départ,
il décolle comme un avion, et pour l’atterrissage,
il a les qualités de l’hélicoptère.
L’autogire (fig. 1309) comporte un fuselage
, ordinaire avec plans fixes et ailerons; moteur et
Fi g-. 130fl – Autogirr clr La CiPT’vn
d’agir sur doo hélices à pas variable ou évolueurs.
La traction est obtenue au moyen d’une
hélice placée à l’avant et à pas variable.
M. OEHMICHEN a essayé d’appliquer mécaniquement
les principes du vol des oiseaux,
c’est-à-dire de récupérer l’énergie contenue
dans les courants de remous provoqués par le
déplacement des ailes. Son propulseur se rapproche
d’une aile travaillant en rotation et
possède un rendement qui dépasserait de 20%
celui des meilleures hélices. Pour les premiers
essais, Oehmichen avait surmonté son appareil
d’un ballonnet à hydrogène d’une force ascensionnelle
de 71 kg, alors que l’appareil pesait
336 kg, destiné uniquement à redresser l’appareil
lorsqu’il s’inclinait.
L’hélicoptère de PESCARA a été réalisé sous
trois formes. 1° Type 2 R. Il comporte 2 hélices
à 6 pales tournant en sens inverse actionnées
par un moteur Rhône de 180 ch. Ces hé·
hélice tractive sont à l’avant; gouvernails de direction
et de profondeur sont à l’arrière. Audessus
se trouve le moulinet-hélice constitué
par les quatre pales, de forme elliptique, articulées
suivant un axe perpendiculaire à l’axe de
rotation et à l’axe longitudinal de la pale.
Cet appareil peut descendre presque verticalement.
Les caractéristiques principales du type
C. 8. II sont les suivantes: surface de l’ensemble
des quatre pales: 12 m’; diamètre de ce moulinet:
12 m; surface de l’ensemble du plan inférieur:
5 m’ 5; longueur de l’autogire: 11 m;
hauteur: 4 m 50; poids en charge: 1.100 kg; vitesse
horizontale près du sol: 160 km/h.; vitesse
de rotation du moulinet: 120 t./min.
Un des premiers vols effectifs de l’autogire
a été la traversée de la Manche· le 18 septembre
1928. Depuis, de nombreux vols ont éte parfaitement
bien réussis: la Manche a été de nouveau
traversée le 5 août 1930. Il y a là une voie
nouvelle ouverte à la locomotion aérienne.