Locomotives et Wagons_Chan.gement de marche et variations de la détente – 491

nie d’un couvert..le permettant l’accès facile
à la glace de distribution. La position des
chapelles autour des cylindres est trè~ variable
suivant l’emplacement dont on dispose,
soit juste au-dessus des cylindres quand ils
sont extérieurs ; soit obliquement, eu verticalement
entre les cylindres ou de part et d’autre,
quand les cylindres sont intérieurs. Remarquons
que la disposition verticale n’est
pas avantageuse car le tiroir ne presse pas
par lui-même sur sa glace et l’action d’un
ressort fixé au cadre du tiroir est nécessaire.
Les distributeurs à tiroir plan ordinaire (à
coquille) très simples et robustes nécessitent
un graissage abondant, car ils sont appliqués
fortement sur leur glace par la vapeur; le
Fig. 1115
frottement des surf.aces est toujours important
et l’effort à exercer pour déplacer le tiroir
atteint plusieurs centaines de kilos; on a
recours alors aux tiroirs équilibrés : tiroirs
plans à compensateurs ou tiroirs cylindriques
(voir TITRE III, Machines à vapeur).
Avec les tiroirs cylindriques, on dispose
l’admission au centre et l’échappement aux
extrémités ; l’a”.antage est d’avoir de la vapeur
à faibJe :pression là où la tige et la contretige
du tiroir traversent la chapelle de distribution.
Les recouvrements doivent alors
changer de côté et l’excentrique doit être calé
en arrière de ·la manivelle.
Les inconvénients d’un seul distributeur
pour l’admission et l’échappement so:it d’entraîner
à des tuyaux longs et de forme compliquée,
tuyaux servant tour à tour pour l’admission
et l’échappement où se produisent par
suite des condensations. D’autre part, les
phases de la distribution sont liées entre elles,
si bien qu’en diminuant l’admission, on augmente
l’avance à l’échappement et la cornpression.
Enfin, la manoeuvre par excentrique
est lente. On a chePché, mais sans grands résultats,
à· faire usage de quatre distributeurs
indépendants. Citons la distribution Lentz à
soupapes, appliquée en Allemagne aux loco·
motives depuis 1905; les deux soupapes d’admission
et les deux soupapes d’échappement
sont placées dans une même chapelle.
273. CHANGEMENT DE MARCHE ET VARIATIONS
DE LA DETENTE. – La locomotive
doit fonctionner dans les · deux sens de
marche: avant et arrière. En se reportant à
l’étude du tiroir à coquille (N° 65), on se rend
compte (fig. 1116) que, tandis que la marche
Fig. 1116
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avant (flèche f,) correspond à la commande
de la tige du tiroir par un excentrique OE, la
marche arrière (flèche f,) correspondra à la
commande de la tige du tiroir par un excentrique
OE’ symétrique de OE par rapport à
la direction de la manivelle. Le principe du
renversement de la marche et de la variation
de la détente consiste à caler les deux excentriques
sur un même arbre et à commander la
tige du tiroir, soit par OE, soit par OE’, par
la mise en action d’un appareil appelé coulisse.
Plusieurs dispositifs ont été adoptés.
Coulisse de Stephenson. – C’est le premier
système employé, créé en 1848 par
HowE, ouvrier des ateliers STEPHENSON. Les
extrémités D et D’ des deux barres d’excen~
trique (fig. 1117) sont réunies par la coulisse
DD’ qu’on peut relever ou abaisser en la faisant
glisser sur un coulisseau c fixé à la tige
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Fig. 1.117 – Coulisse de Stephenson
du tiroir. Cette ·tige se déplace toujours horizontalement
du fait de la présence d’un
guide g. La coulisse étant abaissée, c’est l’excentrique
OE qui agit (marche avant) ; la
coulisse étant relevée, c’est l’excentrique
OE’ qui seul intervient (marche arrière). Le
déplacement de la coulisse s’obtient par la
manoeuvre d’un levier de changement de marche
l entre deu.x secteurs munis de crans, le
mouvement donné à l est transmis par un levier
coudé à l’arbre de relevage A autour du