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282 L’ORALITE DANS L’ENSEIGNEMENT

défaillances physiologiques, pathologiques le plus
souvent, et aussi des abus professionnels.
Il faut, pour enseigner, un outil vocal bien affilé,
bien trempé, qui ne s’émousse pas à la première
fatigue, à la moindre laryngite, qui soit d’un usage
continu et quotidien.
On enseigne aux professionnels de la voix,
séminaristes, officiers, avocats, professeurs, la diction,
la psalmodie, le cri professionnels; on leur
apprend à se servir de leur outil vocal, mais on ne
trempe pas cet outil, on ne le forme ‘pas.
II a existé une école pratique pour les camelots,
crieurs de journaux. C’est la seule tentative de culture
de la voix professionnelle que je connaisse.
Combien de carrières vocales se trouvent, chaque
année, arrêtées, brisées, faute de celte trempe de
l’outil oral! Dans l’enseignement, ce sont les
deman.des de repos, de congés, de remplacements,
les sorns coûteux, les cures d’eau, la réparation
passagère de la voix par l’abstention, puis la reprise
des troubles vocaux dès les premières semaines de
la rentrée, et enfin l’arrêt définitif. Beaucoup de
professeurs sont lancés dans l’enseignement avec
les meilleurs diplômes. des dons professionnels
remarquables, de la diction, mais avec un organe
vocal non solide, non formé. Ces professeurs,
avant de renoncer à la carrière, auront pendant
des années fatigu~ l’attention auditive de centaines
d’élèves. Combien d’excellents professeurs ont une
oralité insuffisante et même insupportable ; combien
de professeurs médiocres, en revanche, doivent
lteouurt olerualri tséu c1c ès , au charme ou à la puissance de
M’occupant depuis des années de la théorie et