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285 L’ORALITE DANS L’ENSEIGNEMENT

catarrhe, êérumen, trouble de circulation ou de
tension des membranes ou de ses liquides, la formule
physiologique tend à se renverser; l’oreille
entend moins par l’air et surtout elle entend beaucoup
plus par contact. C’est la paracousie. Si l’on
place un diapason, un gros diapason grave, sur le
crâne, il est plus fortement perçu par l’oreille
malade que par l’oreille saine”. Mais, en même temps,
il met le crâne en trépidation et agace l’appareil
tympanomoteur, ce qui trouble l’expérience ellemême
par la crispation possible de cet appareil.
J’ai donc conseillé de placer le diapason sur le
genou, le tibia, du sujet examiné; de cette façon, la
trépidation s’absorbe dans les grosses articulations
et n’atteint pas l’oreille, que seul l’ébranlement
sonore saisit. De plus, il importe que le diapason
ne sonne pas dans l’air quand on l’applique sur le
squelette et qu’aucun son aérien ne puisse gagner
l’oreille, et que, d’autre part, il ait une certaine
force de vibration qui permette d’affirmer que
l’oreille normale ne le percevra pas et que, seule,
l’oreille paracousique pourra l’entendre, Tel est le
diapason étalon de !OO vibrations que j’ai, depuis
des années, préconisé pour les mensurations acoumétriques
internationales 1•
Quand un enfant entend ce diapason placé sur
son genou, – et l’on s’assure qu’il distingue laperception
auriculaire auditive de la perception tactile
de trépidation au genou; – il est paracousique et
son oreille est insuffisante par trouble périphérique.
S’il arrive à entendre en apparence comme un
1. « Unification acoumétrique et diapason international ii
,l,’ onn.uuxr:è, sr nino*te. rnational d’otologie, Londres, 1899; Paris, f900 : Bo·