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287 L’ORALITE DANS L’ENSEIGNEMENT

taires, en s’efforçant de se faire bien entendre du
dernier élève de cette classe. Il y a doux façons de
se faire entendre dans une salle donnée : la plus
pratiquée, la moins bonne, est de grossir, de forcer
la voix de devenir soi-même une source sonore
assez p~issante pour que le rayonnement de la vo!x
aille atteindre l’extrémité de la salle. Cette voix
fa Ligue, les cordes se congestionnent et se ,g?nflent,
les durillons naissent de contacts exageres, etc.
C’est la mauvaise voix professionnelle. Elle coûte
cher au professeur et fatigue l’élève, car elle ne
peut être soutenue et sa portée varie à chaque
syllabe. . , . . , ,
L’autre procédé consiste a sa1s1r d emblee l~
sonorité de la salle dans laquelle on parle, et a
faire de la salle la source sonore utilisée. La voix
fait alors écho, elle est « sortie », l’orateur parle
« dans la salle », la voix se fait entendre là où elle
doit être entendue. L’apparition même de la sonorité
extérieure l’écho sollicité de la salle, indique
une bonne ém,ission qui emplit à peu de frais_ la
capacité de la salle, permet ~ l’orateur de .s~ faire
entendre avec le maximum d effet et le mm1mum
d’effort. Cett~ voix tient, ne fatigue ni l’orateur
ni l’auditeur, porte pHtout et est d’un mani.e~ent
facile. On en fait ce qu’on veut comme d1chon,
comme intonation, sur une. portée cons.tante et
sans fatigue. C’est la salle qm parle avec 1 orateur.
69 p. :100 des filles et 78 p. 100 des g~rçons ne
1iavaient pas d’emblée prendre cette voix professionnelle
et s’aider de la sonorité de la salle. Ils
uvaient la voix forcée, poussée; donnaient un gros
c fl’ort pour un effet variable et in~ertain .. Cette
c’imission est un danger pour la vocation, pms pour