288 L’ORALITE DANS L’ENSEIGNEMENT

‘organe, pour la carrière de l’enseignement et pour
l’instruction des enseignés ; car la portée incessament
variable de la voix exige une recherche
auditive fatiguante de la part de l’auditeur, et nous
avons vu que la capacité auditive de ceux-ci exige,
dans une forte proportion, une tension qu’ils ne
maintiendront pas.
Quand les jeunes gens examinés avaient ainsi
parlé, je leur montrais l’émission utile, solide et
professionnelle, et d’emblée, je le reconnais volontiers,
presque tous ont saisi ce genre de voix. Il
serait donc facile de l’enseigner professionnellement
avant de lancer les futurs professeurs dans la pratique
active et journalière de l’enseignement. On
sauverait ainsi bien des carrières, et on diminuerait
l’espace perdu entre l’insuffisance vocale du maitre
et l’insuffisance auditive de l’élève. Les uns et les
autres y gagneraient.
Il serait facile également d’enseigner aux maîirea
comment on reconnaît chez un enfant, bien ou mal
doué, l’insuffisance auriculaire.
J’ai signalé certaines formes de surdité par inattention
profonde, qu·on observe chez les enfants.
qui ont ce qu’on appelle de mauvaises habitudes 1 •
L’examen direct de l’audilion avec une montre permet
de reconnaitre la surdité sensible; la recherche
de la paracousie permet, chez l’enfant non suspecté,
de reconnaitre la surdité relative compensée par
l’effort sensoriel; il existe d’autres signes de
troubles auriculaires . que peuvent rechercher les
maitres. Les yeux fermés ou tan dés, l’enfant atteint