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Machines agricoles_608 – Epandage des engrais et des semences

608 – Epandage des engrais et des semences
B. – Epandage des engrais et
des semences
335. EPANDAGE DES ENGRAIS. – Les
engrais employés sont de différentes sortes. En
premier lieu se trouve le fumier de ferme conservé
au fur et à mesure de sa production, soit
en tas, soit dans une fosse spéciale où on l’arrose
de façon régulière avec le purin constitué
par les déjections liquides des animaux. C’est
donc sous une forme moitié liquide, moitié solide
que se présente le fumier.
Le purin est rarement répandu seul di:ns les
champs, on préfère, comme nous venons de le
dire, le mélanger à la ferme même avec le
fumier.
En dehors de ces deux substances, l’agriculture
fait un grand usage de substances chimiques
qui constituent les engrais complémentaires
; nitrates, phosphates, etc… et dont le
rôle et l’utilité ont -été mis en lumi~re par les
travaux de LIEBIG.
Le fumier de ferme est rarement répandu au
moyen de machines, on se contente d’en faire
dans les champs des petits tas équidistants
qu’on dissémine ensuite sur toute la surface
à l’aide de fourches à main. On l’enfouit à
l’aide d’une charrue.
Il existe différents modèles de tonneaux
à purin destinés au transport et à la distribution
des engrais liquides.
Le purin s’emploie en arrosage sur les prairies
ou dans les champs, avant les semailles
ou sur les plantes en végétation. On l’étend de
4 à 6 fois son volume d’eau J?OUr éviter que le
carbonate d’ammoniaque qu’il contient ne brû 1
le les plantes.
Au tonneau est jointe une pompe extérieure
ou intérieure pour le remplissage.
Engrais chimiques. – Distributeurs.
Le principe des semoirs, ou plus exactement
des distributeurs d’engrais est simple. Supposons
un coffre de 2 m. de long, en b.ois pour
lui permettre de résister aux acides contenus
dans les engrais chimiques, monté sur roues
et muni à sa partie inférieure d’une vanne
mobile réglant l’écoulement. Au-dessous se
trouve un distributeur, ordinairement soumis
à un mouvement de rotation, qui s’empare à
chaque instant d’une quantité déterminée d’engrais
pour l’envoyer dans une trémie de descente
où il tombe sur le sol.
Comme distributeur nous ne décrirons que
celui le plus généralement employé maintenant,
nous voulons parler du distributeur à
fond mouvant et à herisson. ·
Le hérisson est un axe horizontal muni de
dents de fer tournant par le mouvement même
des roues motrices de l”àppareil, dans une trémie
où arrive l’enarais. Par un système d’engrenages
et de crémaillères, cette trémie ou
fond mouvant est animé d’un mouvement de
bas en haut qui conduit la surface supérieure
de l’engrais en contact avec les dents du hérisson
fixe dans le plan vertical et tournant simplement
autour de son axe. L’engrais est ainsi
projeté au dehors et tombe uniformément dans
la trémie de descente. Lorsque le fond mouvant
a terminé son ascension, le conducteur le fait
descendre au moyen d’une manivelle et le
remplit à nouveau d’engrais.
L’embrayage est à la portée du conducteur;
d’un seul coup de levier il peut arrêter instantanément
ou remettre en marche le hérisson
et le fond mouvant.
Ces distributeurs répandent indistinctement
les engrais secs ou pulvérulents d’une manière
absolument uniforme et à la dose voulue,
depuis 75 kg. à l’hectare jusqu’à 2.000 kg.
Pour faciliter l’épandage des engrais et en
particulier des nitrates et en assurer la bonne
répartition, il est .indispensable de les écraser
aussi finement que possible – surtout lorsque
l’engrais doit être répandu à faible dose. Ce
travail de pulvérisation se fait mécaniquement
à l’aide d’un broyeur (fig. 1346). Les nitrates
Fi:r. t346
Broyeur à engrais
passent d’abord entre deux cylindres à dents
d’acier qui désagrègent les agglomérés; puis
l’écrasement est complété par deux autres cylindres,
montés sur coussinets à ressorts, écartant
tout risque d’accidents par suite de la présence
possible de pierres ou autres corps durs,
et disposés de telle sorte qu’on puisse à volonté
régler la finesse de la mouture.
336. EPANDAGE DES SEMENCES. – Semoirs
à graines. – L’épandage des semences
peut se faire soit à la main, soit avec des semoirs
mécaniques.
~’ig. 1347
Lorsque l’opération se fait à la main, on
munit l’ouvrier d’un semoir métallique (fig.
1347), qui se compose d’un plastron attaché par
une double bretelle avec boucles et d’un récipient
d’une contenance de 20 à 25 litres s’ap