Dernières nouvelles
Accueil / Machines agricoles avant 1920 / Machines agricoles_Entretien des cultures — 609

Machines agricoles_Entretien des cultures — 609

pliquant exactement sur le plastron. Le rec1-
pient est muni de deux poignées pour le poser
à terre et le soulever après le remolissage; sa
forme évasée sur les cotés se prêfe très bien
au mouvement de la main faisant le geste de
puiser et de lancer la semence. Ce semoir se
fait généralement en tôle galvanisée ce qui le
préserve de l’oxydation et lui permet de résister
à l’action corrosive de certains engrais.
Les semoirs mécaniques sont de deux types
1 ° Semoirs à la volée. – Ces semoirs répandent
régulièrement les graines à la surface du
sol. On les fait suivre par·une herse légère dont
l’action a pour but d’enfouir les graines ainsi
répandues.
Ces semoirs sont formés par une longue
caisse portée par deux roues motrices. La graine
est prise par un distributeur et conduite,
comme pour les distributeurs d’engrais, dans
une trémie de descente d’où elle tombe sur le
sol.
Avec ces semoirs on peut semer de 8 à 10
hectares par jour, avec un seul homme et un
seul cheval, dans toutes les terres et par tous
les temps.
Fig. 1348
2 • Semoirs en ligne. – L’usage du semoir
en ligne offre des avantages multiples : économie
de graines, répartition régulière de la
semence et par suite levée régulière de la plante,
tallage meilleur, diminution des risques de
verse et faculté de donner des binages répétés
par des moyens mécaniques.
Il se compose comme le semoir à la volée,
d’une caisse portée par deux roues motrices,
d’un distributeur de forme variable qui conduit
la semence non plus dans une trémie mais
dans une série de tubes verticaux et parallèles
qui dirigent la graine jusqu’au sol.
Dans les semoirs dits à cuillères, un engrenage
relie les roues porteuses à une série de
disques armés de petites cuillères qui puisent
la semence dans le coffre et déversent le grain
d’une manière continue dans les tubes conducteurs.
Ces derniers, de forme télescopique,
portent à leur base des socs qui ouvrent un
sillon et dont la pénétration dans le sol est assurée
par des contrepoids. Le débit est réglable
très aisément et on peut à volonté, obstruer
un ou plusieurs tubes (fig. 1348).
Ce semoir est relié à un avant-train qui permet
une conduite facile. La distribution peut
se faire également par cylindres cannelés.
Les cylindres cannelés sont animés d’un
mouvement de rotation régulier et conduisent
la semence en quantité égale dans les en~onnoirs
des tubes conducteurs, un agitateur, placé
à l’intérieur du coffre et qu’on enlève à
ENr.rcr.. MÉCANIQUE (5) – T. li
Entretien des cultures — 609
volonté, provoquant l’évacuation de certaines
graines qui ne coulent pas facilement.
On règle la quantité de grain à semer d’une
façon très exacte en mettant au point une
aiguille mobile sur un cadran gradué.
Les tubes sont en acier roulé en spirale, c1
qui leur donne la flexibilité désirable.
La distribution peut également se faire au
moyen de palettes rotatives, qui poussent
la graine dans des tubes conducteurs par
des ouvertures pratiquées dans la façade du
coffre. On règle le débit en obstruant plus
ou moins ces ouvertures à l’aide de petites
vannes se manoeuvrant par vis. Ce semoir est
principalement employe avec les graines de
betteraves. Des roulettes, au nombre de trois
ou quatre, passent sur les lignes de betteraves
pour appuyer la semence.
Le semoir ordinaire sème en lignes ininterrompues
: il peut recevoir un appareil spécial
dit à distribution intermittente, permettant de
semer en lignes discontinues.
Signalons pour terminer un certain nombre
de semoirs spéciaux.
Pour les grosses graines (haricots, pois,
maïs, etc.) on emploie des semoirs semant par
paquets (c’est-à-dire déposant les graines par
tas à intervalles réguliers) o~ en lignes.
Il existe également des semoirs de pommes
de terre et de topinambours. Le soc de gevant
ouvre un sillon à la profondeur convenable et
deux rasettes arrière reoouvrent aussitôt le
plant qui se trouve réparti à espacements très
réguliers. Les tubercules sont déposés à la main
et un à un dans les godets du système distributeur.
Un avertisseur automatique indique le
moment précis où il faut jeter la pomme de
terre.
t:ette machine peut planter un peu plus
d’un hectare par jour.
337. ENTRETIEN DES CUL TURES. –
Houes. – Lorsque les jeunes plantes sont
sorties, il est nécessaire de faire subir au sol
un certain nombre de façons culturales. Ces
dernières ont pour but d’ameublir et de diviser
très superficiellement la terre et de détruire
en même temps les mauvaises herbes
qui ont pu envahir les champs.
l·ï g. 1340 – Ho ue il main
La première de ces opérations porte le nom
de binage et la seconde de sarclage. Elles se
font toutes deux avec des houes qui peuvent
être considérées comme des sortes de charrues
(fig. 1349). Comme le travail de ces appareils
doit se faire entre les lignes de plantes, l’écartement
des picces travaillantes doit être variable,
aussi la plupart des houes possèdentelles
un bâti à expansion.